mes lunettes sont posées par terre à côté de moi, je vois flou. les contours se perdent, je ne distingue plus très bien la vie. je ne veux plus (me) voir. un coup de poing dans le miroir, le verre se brise entre mes doigts.
c'est une vision macabre de ce qui danse en moi. un feu qui s'anime, quelques étincelles sur mes joues. mes larmes ne sont plus, tout autour de moi règne le brouillard. à l'intérieur de moi aussi. du brouillard partout. j'ai beau croire que je le chasse, que quelqu'un le chasse, il revient toujours.
le vent tape contre les volets de ma chambre, il rugit fort dehors. mes larmes surgissent, transparentes. invisible. elles coulent jusqu'à mes lèvres comme si c'était les siennes qui s'y posaient.
elle sont transparentes de chlore comme quand je pleurais dans cette piscine.