Chapitre 1

19 2 40
                                    

" - Monsieur Daizo-Nowa-
- Nowan. Juste Nowan. "

Un leger soupire s'echappa des levres de l'homme qui venait tout juste d'entrer dans cette salle, qui s'avérait etre la chambre du fils du chef du village.
Le fils en question releva la tete du livre qu'il etait en train de lire, plissant alors les yeux pour fixer l'homme venant de passer la porte de sa chambre.

" - Tu me veux quoi, Otis ? Je suis occupé, là.
- Monsieur, votre père souhaite vous voir.
- Eh bien dis lui d'aller se faire voir de ma part. J'ai pas que ça à foutre d'aller le voir pour me faire encore engueuler.
- Hm..J'ai bien conscience que vous et votre père n'etes pas en bon termes ces derniers temps, mais-
- Tss... Tu m'étonnes.. "

Se levant de son lit, le jeune homme posa son livre sur sa table de nuit avant de s'approcher de la fenetre pour fixer l'exterieur.

" - Tu trouves ça normal, toi, d'empecher son fils de quitter le village malgres sa majorité ? De vouloir le forçer à devenir le prochain chef du village alors qu'il n'en n'a aucune envie ? De... Ah, j'en peux plus, ça me casse les couilles franchement.
- Euh..Eh bien, hm..
- Ah, desolé Otis. Je m'emporte un peu trop, je devrais pas.. Toi et les autres habitants de ce village, vous avez rien à voir avec toutes ces histoires, excuse-moi. "

Le prénommé Otis posa un regard bien plus compréhenssif sur le jeune homme, lui souriant finalement.
Otis etait un homme loyal envers la famille Selias, un ami de la famille les les ayant soutenu depuis la creation de la secte jusqu'à encore maintenant. Il avait une trentaine d'années, trente-trois ans pour etre exact, et connaissait les enfants de Jovian et Maria-Alessandra depuis leur naissance.

Il s'approcha d'un pas leger du jeune homme situait face à la fenette, avant de poser une main sur l'epaule de celui-ci, dans un geste qui se voyait etre récorfortant.

" - Si cela peut vous rassurer, Nowan, votre père semblait d'humeur plutot bonne lorsqu'il m'aa demandé de venir vous chercher. Je pense que ce dont il souhaite vous parler est plus important que le simple fait de vous engueuler.
- Hm..Bon, ok. Je vais y aller, c'est d'accord.
- Et, Nowan.. Souvenez-vous que si vous avez besoin de parler, ou de quoi que ce soit d'autre, je suis là pour vous. "

Nowan releva doucement la tete en direction du trentenaire, de sorte à plonger son regard dans le sien.

" - Dis, Otis.. Je peux te demander de faire quelque chose pour moi alors, s'il-te-plait ?
- Tout ce que vous voudrez, Nowan.
- Arrete de me vouvoyer. Serieux, je me sens vieux apres ! Et puis, plus serieusement.. On se connait depuis que je suis né ! Franchement, tu crois pas que c'est un peu exageré de me vouvoyer ? En plus de ça, toi et moi on est pareil. On est egaux, mec ! Je suis comme tout les habitants de ce village, ni plus ni moins qu'un humain parmis d'autres ! Tu n'as aucune raison valable de te comporter ainsi avec moi ! Absolument aucune.
- Mais, Nowan, je-
- Tu viens tout juste de me dire que tu pouvais faire tout ce que je voudrais, il me semble, non ? Alors fais ce que je te dis. Otis, j'te jure, j'en ai marre de devoir constamment répéter ça à chacun d'entres vous !
- Hm..Bon d'accord. Mais en presence de vo- tes parents, je continuerais à te vouvoyez. C'est ce qu'il veulent, apres tout. "

D'abord souriant, le plus jeune se crispa finalement d'un coup, baissant la tete en soupirant.
Otis eu un petit sourire désolé, avant de remonter sa main, toujours sur l'épaule du plus jeune, pour la faire venir jusqu'au visage de celui-ci, lui caressant ensuite la joue à l'aide de son pouce..Un geste qu'il avait l'habitude de faire pour calmer Nowan, et qui fonctionnait plutot bien la plupart du temps. Cette fois n'en fut pas l'exception. Le plus jeune se détendit d'un coup, retrouvant peu à peu le sourire. Le jeune homme vint, apres quelques secondes sans rien faire, poser sa main contre celle du trentenaire, avant de relever lentement les yeux vers lui pour le fixer de nouveau.
L'homme souria legerement, bien content de voir Nowan sourire egalement.

Jusqu'à perdre le controle {Actuellement en pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant