Chapitre 2

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Une bonne nuit de sommeil fera le plus grand bien, qu'il disait. Ça aidera à aller mieux, qu'il disait.

Le lendemain matin, le premier à se reveiller fut Nowan. Du moins, c'est ce qu'il croyait en ouvrant lentement les yeux. Mais lorsqu'il se tourna vers Otis et le vit, les yeux grands ouverts, fixant la porte avec insistance. Le plus jeune arqua un sourcil en le regardant.

- Euh...Otis, il t'arrive quoi ?

Le plus agé vint faire un signe de la main à Nowan, pointant la porte du doigt. Le jeune homme tourna alors la tete vers celle-ci, avant d'ecarquiller les yeux et de se cacher sous les draps.

- AH ! Une voyeuse !!

La réaction quelque peu comique du plus jeune fit presque rire le trentenaire, assit à ses cotés.
Cependant, cela ne fit pas rire la femme postait devant la porte, les bras croisés et le regard froid.

- Daizo-Nowan. Otis. Puis-je avoir une explication ?

La voix forte et serieuse de la femme fit frissonner Nowan, qui fut habité par un sentiment follement désagréable. Il vint sortir sa tete de sous les draps, regardant alors cette femme en stressant un peu.

" - Ma-maman...Je, hm.. J'peux tout t'expliquer, je-
- Je n'attends que ça, justement. Alors vas-y, explique moi ce que toi et Otis faites dans le même lit, collés l'un à l'autre. "

Et là, c'est le debut des emmerdes.

-Bah...Euh...M'man, c'est tout simple. Moi et Otis, on est ensemble.

Le garçon sentit son bras se faire pinçer et lacha un petit juron plaintif en tournant la tete en direction du trentenaire.

" - Pourquoi t'as fais ça ?!
- Du tact, Nowan...Du tact..
- Huh ? C'est quoi ça ? "

Otis leva les yeux au ciel en soupirant. Effectivement, il etait tres rare pour Nowan de faire preuve de tact.
Le plus agé des deux hommes regarda la femme, qui le fixait justement, et commença à se sentir un peu mal. Il le savait. Si elle allait expliquer ça à son mari, Jovian Selias, Otis etait fini, mais Nowan en prendrait aussi pour son grade.

" - Madame Selias, je.. Je suis navré, je-
- Ce n'est rien. "

Les deux hommes se lançerent un regard surprit avant de regarder la femme, qui souriait un peu.

- Ce..N'est rien ?

Répéta le plus jeune, suspicieux

" - Eh bien oui, fils. Il s'agit de ta vie, si tu as envie de rester la honte de la famille jusqu'à la fin de tes jours, c'est ton choix.
- A-attends quoi ?!
- Te considérer comme etant égal aux simples villageois, qui sont pourtant bien inférieurs à notre puissante famille. Désobeir aux ordres. Manquer de respect à tout-va. Refuser de devenir le prochain dirigeant de la secte. Sortir avec un homme, qui plus est un homme banal qui n'a rien de noble. Ah...Ton père avait bien raison. J'ai voulu croire en toi, mais ta vie est l'exemple meme de ce que l'on appelle l'échec. Dire que j'ai donné naissance à un bon à rien. Et ta soeur n'est pas mieux que toi...
- Arrete ! Arrete.... "

Baissant de nouveau la tete, le fils de la famille serra les draps entre ses doigts en essayant de ne pas craquer et se mettre à pleurer. Ce que disait sa mère, le ton de reproche qu'elle employait, son regard..Tout ça etait vraiment douloureux pour le jeune homme.
Le trentenaire vint discretement prendre la main de Nowan dans la sienne, la serrant doucement pour essayer de lui faire comprendre qu'il etait avec lui, qu'il le soutenait.

- Je ne vais rien dire à ton père. À une seule condition.

Nowan prit un air quelque peu stressé. Elle n'allait tout de meme pas...?
Le plus jeune savait. Il savait la condition qu'allait lui imposer sa mère. Elle etait bien capable de ça, de toute façon. Cette femme..N'etait qu'une affreuse manipulatrice. Il n'etait pas le seul à en avoir deja fait les frais.

- Ton père m'a expliqué qu'il t'avait apprit la nouvelle, hier. Et comme nous te connaissons, on se doute bien que tu ne compte pas obeir si facilement. C'est pourquoi à partir d'aujourd'hui, tu seras obligé de nous ecouter et nous obéir au doigt et à l'oeil si tu ne veux pas que je parle à ton père de ce qui se passe entre toi et Otis. Fais tes preuves, fils. Le jour de ton anniversaire, moi et ton père comptons sur toi pour enfin te rendre utile. En bref, Daizo-Nowan.. Si tu te permet de refuser, à un moment ou à un autre, ce que moi et ton père t'ordonnons de faire, tu sais ce que deviendra Otis.

Nowan se figea petit à petit en entendant les paroles de sa génitrice. Elle l'avait fait...Elle avait osée lui faire du chantage. Encore. Sa propre mère.

" - Maman je..T'en supplie. N-ne m'oblige pas à de-
- Ou sinon, je peux tout de suite aller en parler à ton père, cela nous evitera de continuer cette discussion, comme tu sembles ne pas être d'accord avec mes propos.
- Si ! Si, je..Je suis d'accord ! J'ferais tout ce que vous voudrez, j-je te le promet ! "

La femme souria en coin, un sourire extremement satisfait. Son regard se fit moins froid tandis qu'elle lacha un petit ricanement.

- Bien.

Ce fut le seul mot qu'elle prononça avant de quitter la chambre de son fils, refermant delicatement la porte derriere elle puis s'eloignant d'un pas régulier, et fièrement, la tete haute.
Les deux hommes ne bougerent pas, et ne prononçerent meme pas un seul mot pendant de longues secondes, tous deux sous le choc de ce qui venait de se passer.
Otis tourna la tete en direction du plus jeune, sans pour autant dire quoi que ce soit. Il avait assisté à ce chantage sans pouvoir se permettre de faire ou dire quelque chose. Et là, il se sentait impuissant, surtout face au mal-être de Nowan, qui avait l'air d'etre bien plus que mal à cet instant précis.
Le plus jeune s'allongea lentement sur le lit, avant de remonter la couverture jusqu'au dessus de sa tete, pour ainsi se cacher en dessous et laisser des larmes couler de ses yeux. Non pas qu'il avait honte et qu'il ne voulait pas qu'Otis le voit pleurer, non. Mais il se sentait...Humilié. Oui, sa mère venait de faire baisser tout son moral, toute sa bonne humeur.
Le trentenaire agrippa doucement la couverture avant de la baisser pour ainsi pouvoir voir Nowan. Il essuya ensuite les larmes qui coulaient le long des joues de plus jeune.

" - Nowan.. Tu n'es pas obligé de céder à son chantage..
- Si je ne le fais pas, elle racontera tout à mon père, et il te tuera !
- Ma vie n'est pas auss- "

Le trentenaire n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le plus jeune se redressa et vint lui donner un claque en plein visage.

- Je t'interdis de continuer cette phrase ! Ne dis plus jamais ce genre de connerie ! Otis, je t'aime, et je refuse de te perdre bordel de merde ! Maintenant ferme ta putain de gueule et prends moi dans tes bras..C'est tout ce dont j'ai besoin, là..

Le trentenaire, assez surprit, se contenta de ne rien dire de plus et de venir prendre le plus jeune contre lui, le serrant alors dans ses bras, restant ainsi pendant de longues secondes.
Le silence fut finalement brisé par la voix de Nowan, qui ne quitta pas les bras de son amant pour autant.

- Notre anniversaire, à moi et Abigaëlle, aura lieu dans tres peu de temps... On doit s'enfuir avant que ce jour n'arrive. Toi, moi, et ma soeur.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 09, 2020 ⏰

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