21 - ESPOIR DE FUIR

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Le soleil pointa le bout de son nez à travers la seule petite fenêtre donnant sur l'extérieur de la chambre de Noah. Il eut à peine le temps de sortir du lit qu'une domestique entra dans la pièce accompagnée d'un garde, elle prit ses anciennes affaires et en donna des nouvelles. Elle déposa un plateau repas avec son petit déjeuner.

- Tu as vingt minutes, prévint le soldat.

Ce traitement Noah et Ariane le subissaient depuis 1 semaine maintenant. Le métis se prépara puis fut rejoint par son amie dans le salon.

- Je vais vous prendre avec moi aujourd'hui, fit Luganoff dans son fauteuil en train de siroter son thé.

Ariane et Noah se regardèrent.

- On va où comme ça ? demanda le métis.

- Je ne t'ai pas autorisé à parler, vermine.

Depuis hier Luganoff était particulièrement de mauvais poil, ce qui exaspérait le métis au plus haut point.

- Détachez ce collier et je vais vous montrer de quoi je suis capable.

Luganoff bougea son index, Noah reçut un uppercut dans le ventre qui le plia en deux. Ariane se jeta sur son ami. Elle lança un regard noir à l'homme.

- Si tu ne veux pas subir la même chose, je te conseille de la fermer.

Noah se releva difficilement.

- Vous profitez de vos petits pouvoirs pour nous soumettre. Vous ferez moins le fière lorsque les enfants renverseront le système. Les gens comme vous, on les brûlera comme les sorcières.

Un grand sourire s'afficha sur le visage de Luganoff.

- Qu'est-ce que tu crois ? Qu'une rébellion va apparaître du jour au lendemain ? ricana l'homme.

- Vous savez très bien que la Résistance existe, lâcha Noah en effaçant le filet de bave qui trainait sur le coin de sa lèvre.

Luganoff lui jeta un regard réprobateur.

- Où as-tu entendu cette histoire de résistance ?

-D'autres clans.

Luganoff pouffa.

- Ça a l'air de marcher cette histoire, dit-il avec amusement.

Il toisa les deux adolescents.

-C'est moi qui a créé cette histoire de résistance, dit-il simplement.

Noah et Ariane se regardèrent.

-Vous mentez, cracha Ariane.

-Je suis bien des choses, petite. Mais surtout pas un menteur, répondit l'homme.

-Pourquoi vous auriez créé cette histoire ? demanda Noah.

-Pour l'espoir, l'espoir réchauffe le cœur des enfants. Quand ils sont persuadés que quelqu'un va les sauver alors ils sont prêts à faire tout.

Luganoff se délecta de l'expression sur le visage des deux adolescents.

-Voilà j'aime ce regard, dit-il

C'est tout l'espoir de Noah qui venait de s'effondrer. Cela ne pouvait être possible. A tout jamais les enfants seront persécutés ?

Ils furent ensuite conduits dans la carriole impériale et le chauffeur les mena en direction de la Tour Eiffel.

Les gardes ne virent pas la forme sur les toits parisiens juste en face du palais qui les épiait avec des jumelles.

La carriole continua son chemin jusqu'au Trocadéro où elle s'arrêta. Luganoff dirigea ses deux prisonniers dans un joli duplex où Navarre était le propriétaire.

AUTRE MONDE - La Tempête {RELECTURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant