Mon Amour,
Il y a tant de chose que j'aurai aimé comprendre, que j'aurai voulu saisir avec la plus douce des maladresses.
Tu m'est apparu au moment où le monde s'écroulait dangereusement autour de moi.
Ce soir là, sans doute était-ce l'un des pires.
La nuit était d'une noirceur étouffante, le vent frappait durement ma carcasse mourante, et je me sentais faiblement partir.
La solitude avait envahi ce monde blafard. Ce monde qu'était devenu ma propriété.Les eaux brunes de mon océan commençaient lentement à me submerger, noyant ici la dernière lucidité qui semblait me rester.
Je t'avoue y avoir penser, c'était même les seules esquisses qui réussissaient à s'immiscer dans mon cerveau chétif.De ma pauvre faiblesse, je réussissais tout de même à onduler le long de ces rues désenchantées. Je ne sais même pas ce que je cherchais à ce moment, sûrement quelque chose qui m'aurait fait perdre la notion du temps, de l'espace, mais somme toute de la vie qui semblait s'enraciner profondément dans mes entrailles.
Il devait être proche du milieu de la nuit, j'avais si froid, je suis persuadé que l'on pouvait entendre mes dents s'entrechoquer bruyamment.
Et je n'étais même pas fichue de regarder droit devant moi. C'était la seule chose qui me restait à faire, pourtant.Mais je ne pense pas regretter ces étourderies malicieuses.
Alors que tout semblait s'assombrir si vite, c'est ainsi que nos chemins ont décidé de s'entremêler.
Mon épaule a durement percutée la tienne, et je me suis retourné à la volé, surpris de croiser quelqu'un à cette heure-ci.Mon dieu, si tu savais, si tu pouvais comprendre tout ce que j'ai pu éprouver à cet instant, je pense que tu en serais pantelant pour un bon moment.
C'était comme dans les descriptions littéraires, sans te mentir, cela s'est vraiment produit ainsi, dans ma tête.Tu étais là, mais j'avais l'impression que tu étais un mirage. Une fantaisie utopique créée par mon imagination torturée.
Tu semblais me tendre les bras, c'était doux et terriblement nocif à la fois.
Je voulais me voir périr dans la profondeur de tes prunelles sombres et étincelantes.Tu as éveillé quelque chose en moi, une chose qui longtemps fût enfouie. Tu m'a violemment ébranlé, de tout ton soûl, et je me suis laissé emporter par la marré encouragée par des vagues déchaînées.
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eternity +ym
Fanfictionmon amour laisse moi t'écrire ces quelques mots pour qu'à jamais le miracle ne dure.