Épilogue 2 : Happy-end

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     Blanc.

   Silence.

   Machine.

   Salle d'attente.

   Joie.

   Tristesse.

   Maladie.

   Guérison.

   Vie.

   Mort.

   Retrouvailles.

   Séparation.

   Espoir.

   Désespoir

   Voilà les mots qui peuvent envahir l'esprit dans un hôpital.

   Mais ceux qui tourmentent les pensées de Mattéo, Théa et Antoine, depuis leur départ de l'appartement, sont : affolement.

   Peur.

   Culpabilité.

   Panique.

   -Chambre B26... chambre B27... chambre B29... murmure Théa en marchant à toute vitesse, se retenant de courir.

   Le rythme cardiaque de Mattéo augmentait sans cesse, les pensées défilaient si vite dans son esprit que ses à peine si il se rendait compte de leur présence.

   Antoine, lui, n'avait que le nom de sa sœur en tête.

   Laura...

   Laura ?

   Laura.

   Laura !

   LAURA.

   LAURA !

   -La chambre B37 est au bout de ce couloir, lâche Théa quand ils tournèrent à gauche et entrèrent dans un nouveau couloir.

   Ils se stoppèrent. Au bout du couloir, M. Delan pleurait, un sourire aux lèvres.

   Quand il aperçut les 3 amis, son sourire s'agrandit.

   Une bouffée d'émotion envahit le cœur de Théa, Antoine et Mattéo.

   Sans se rendre compte qu'ils l'avaient décidé, ils courir jusqu'à l'homme qui pleurait de bonheur.

   Antoine savait ce qu'il ferait. Dès qu'il entrerait, il lui sauterait au cou en pleurant, s'excusant, lui dirait qu'il savait qu'elle pourrait ne pas lui pardonner, mais qu'elle s'en moquait, puisqu'il savait qu'elle était là.

   Théa se disait à peu près la même chose, tout comme Mattéo.

   Mais ce dernier se disait quelque chose en plus.

   Je pourrais aussi lui dire que je me suis rendu compte à quel point elle comptait pour moi, et que je l'aime.

   Mais leur plan respectif allait se retrouver quelque peu compromis.

   M. Delan arrêta au passage son fils en posant une main  sur son épaule.

   -Laissez leur un peu le temps de se retrouver.

   -De qui parlez vous ? interrogea Théa.

   Mais Antoine, lui, avait compris.

   Malgré tout ce qu'il s'était passé, il connaissait sa sœur.

   -Celle qui n'a jamais cessé de l'aimer.

   Mattéo jeta un regard perdu à son meilleur ami.

   Puis un soupçon lui saisit le cœur au souvenir d'une conversation avec sa cousine.


     "-Et Louis ?

   -Non.

   -Alex ?

   -Non. Tu vas m'expliquer pourquoi tu tiens à me caser avec quelqu'un ?

   -Ben quoi ? Je me demande juste ce que ça peut être, ton type de mec !

   Naomie secoua la tête en soupirant.

   -Aucun mec n'est mon type. Maintenant laisse-moi, je vais voir Laura.

   -Pourquoi tu traînes avec cette fille.

   -Parce que "cette fille", avec qui tu as été ami, je suis la dernière personne à l'aimer."


      Mattéo devait savoir.

   Il ouvrit la porte, ignorant Théa qui lui disait de s'arrêter, et...

   vit Naomie et Laura s'embrasser en pleurant.

   Mattéo se stoppa.

   Théa et Antoine, qui l'avait suivi, réagir différemment.

   Théa poussa un petit cri de joie qui sépara les deux jeunes filles, avant de se précipiter en pleurant vers le lit où Laura était allongé.

   -Je suis désolé ! Je suis tellement désolée ! Je comprendrais que tu refuse de-

   -Théa.

   Laura leva la main et la posa sur la joue de sa future belle-sœur.

   -Naomie m'a tout raconté sur les dernières années. Je ne dis pas que je vais vous pardonner tout de suite, mais maintenant, ça ira.

   Elle leva les yeux vers son frère.

   -Antoine...

   -Laura...

   Soudain, la jeune femme se leva du lit, et se mit debout pour se jeter sur son frère.

   -Antoine !

   Son frère ouvrit les bras et la rattrapa en même temps que Naomie quand les jambes affaibli de Laura la lâchèrent.

   La rousse et le brun se sourirent.

   -T'as finis par te lancer, Nao. Tu veilleras bien sur ma sœur, hein ?

   -C'est ce que j'ai toujours fait.

   Elle caressa la joue de sa petite amie d'un geste tendre.

   -Et c'est ce que je vais continuer à faire.

   Laura lui rendit son sourire.

   Aucun d'eux ne se rendit compte que Mattéo s'éclipsa derrière Théa.

   Aucun d'eux ne se rendit compte de la lueur de tristesse qui brillait dans ses yeux, malgré la joie qui régnait dans son cœur.

   Parce que c'était trop tard pour tenter sa chance.

   Mains dans les poches, il sortit de l'hôpital.

   Puis il leva son regard vers le ciel bleu et ferma les yeux, laissant les rayons du soleil réchauffait son visage souriant où brillait une larme.

   C'est un jour parfait pour revenir.




   NdA : Bon. Merci d'avoir lu cette histoire, et d'avoir attendu le temps que l'inspiration revienne ! A la prochaine !

Moïra

Tu m'avais fait une promesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant