2. C'est parti

12 2 1
                                    


Des gens de plus haut? Du gouvernement ? 

Comme si je n'étais pas déjà assez stressé. Ce midi, je dois passer un test d'évaluation psychologique pour passer officiellement la certification de premier inspecteur. Un jury doit également m'évaluer sur le terrain mais je m'attends à ce qu'ils soient bluffés pour cette partie, comme toujours. J'ai vraiment un talent pour les enquêtes, et ça tombe bien car j'adore ça. Jusque là j'étais inspecteur second, mélangé à l'équipe de trois à généralement cinq enquêteurs partageant ensemble leur fil de pensé pour être les plus efficaces à résoudre les affaires devenant de plus en plus complexes ces dernières années. Il est maintenant six heures passé, tout le groupe doit déjà être sur place. Je n'aurais définitivement pas dû prendre à gauche après la sortie d'autoroute... saleté de GPS. Ah, j'aperçois les voitures de police.

"Hey Donovan ça va? , demande Joël, un des techniciens de terrain.

-Ouai ouai, ils ont commencé?

-Non t'es pile à l'heure...prêt?"

Je ne lui ai pas adressé un regard, trop concentré sur la tâche qui m'attendait. A ce moment, j'aperçus les trois juges, et deux autres inspecteurs habituels Jacques et Thomas... et la victime allongée au sol.

"Mesdames, messieurs...

[On se serre la main]

Inspecteur Jacques, Inspecteur Thomas...

[L'un des trois juges s'avance]

- Juge Pierre Vestis matricule 159 632 524 vous évaluerai avec ici présents Juge Jeanne Austère matricule 159 641 741 et juge Alain Bolde matricule 159 623 321 pour l'examen transitoire de passage à premier inspecteur. Veuillez s'il vous plaît décliner votre prénom, nom, matricule; vous pourrez ensuite procéder à l'analyse de la scène ici présente. Bonne chance.

-Je suis inspecteur Nicholas Donovan matricule 159 745 139"

N'importe qui aurait pu dire cette évidence qui s'offrait à nous: ceci est un suicide. C'est d'ailleurs la première chose que rapporta inspecteur Thomas. Une femme au regard crispé et livide. Un mot d'adieu dans sa poche. La victime se serait visiblement jetée du quatrième étage. Jacques se penche.

"Aucune trace de lutte. Ça ne fait pas de doute, dit-il légèrement soucieux que je n'ai pu faire de démonstration devant les juges". 

Pendants que les idées fusaient je n'arrêtais pas de regarder ce bout d'ongle arraché qui aurait je le sais très bien pu être arraché dans la chute mais...Mon intuition me disait de continuer de chercher. Puis un autre détail a retenu mon attention.

"Donovan, tu es toujours parmi nous? On conclu l'hypothèse du suicide?

- non, attendez...

[incompréhension collective, les juges relèvent la tête]

- Quoi, tu as quelque chose d'autre?

- Autour du poignet qu'est-ce que c'est?

-Les bracelets ont frottés violemment sa peau dans la chute...

-De manière circulaire et régulière?

-heu...

-Voilà ce que je pense: Cette femme a été ligoté!

-Tu penses que c'est un meurtre? demande Thomas.

-En tout cas pour ligoter de cette manière il faut être deux... Est-ce que les techniciens ont fouillés l'appartement d'où elle est tombée?

- Ben, non... pas la peine... enfin, on pensait....

-Bon sang, envoyez vite une équipe j'ai l'impression que quelqu'un pourrait être en danger... Dans le camion vérifier ses appels, sms, mail, boîtes vocales! Thomas et Jacques vous allez dans le bâtiment, rien est sûr, préparez-vous à toute éventualité. "

Dans un grand élan de réveil général, tout le monde revint à son poste et s'exécuta. Et après quelques instants...

"Inspecteur écoutez ce message vocal!

-"Ce soir minuit tu me donne la petite, je suis son vrai père, t'as pas le droit de la prendre, soit disant pour des troubles psychiatriques j'ai plus le droit de la revoir c'est pas juste, c'est pas possible, je peux pas laisser faire. Tu peux m'ignorer mais si je la vois pas au parc d'en face à minuit précise je vais péter les plombs. Tu sais quoi, tu sais même pas de quoi je suis capable moi, je peux être très inventif, mais steu plaît je t'enbzzzzzzzzje t'en supplies mon coeur je t'aime laisse nous redevenir une famille comme avant..." Et ça continu avec des cris et des pleurs.

-Merde où est la fille. C'est notre objectif numéro un maintenant. Qu'est ce qu'on sait d'elle?

-DONOVAN [Thomas était en train de courir vers moi depuis l'entrée de l'immeuble]

-Vite, il faut retrouver la fille.

- On a vu pleins de menaces de mort dont certaines datent d'il y a plusieurs mois. Elles sont toutes signées du père de l'enfant depuis une adresse qui serait un d'établissement psychiatrique. Là j'ai une photo de l'enfant mais aucune trace de lui dans le domicile.

- Ok, vous commencez par le parc, et nous on communique l'avis de recherche."

Nous étions en train de faire la description physique de la fillette quand j'entendis le son d'un talkie , c'était Jacques. 

"Oui, euh,chchchch Donovanchchchch on a retrouvé la petite saine et sauvechchch derrière les poubelles de tri près du parcchchhch.

-Ok, envoyez les ambulances.

-Ok chchchc

-Inspecteur Donovan, nous avons en ligne les responsables de l'hôpital psychiatrique de la ville de Serval nous confirmant ayant réceptionné le père qui est revenu de lui-même dans l'établissement.

-Bien, entamez les procédures."

Sans s'en rendre compte, nous avons fait preuve d'une efficacité à couper le souffle avec un temps record de 37 minutes pour déterminer la situation de meurtre, identifier un principal suspect, sauver une deuxième victime et localiser le meurtrier. Lorsque je suis enfin sorti du camion de police d'où je dirigeais l'opération, je fus accueillis par un tonnerre d'applaudissements et des sifflements . Un juge s'avança.

"Et bien M.Donovan vous méritez votre réputation. Votre efficacité dépasse de loin nos espérances et nos exigences concernant le statut de premier inspecteur. Félicitations.

- Je vous remercie M. le juge.

-Chapeau Donovan

-Merci Jacques

-waa bravo c'était extraordinaire!

- merci, merci."

J'étais entouré par toute l'équipe à me faire féliciter encore et encore pour mes exploits quand tout à coup, j'aperçus au loin deux silhouettes noires de l'autre côté de la rue. Pendant un court instant, un camion coupa mon champs de vision, puis après son passage...disparu!  Pfff... Tout ce stresse.... A cet instant je me dis que je devrais peut-être arrêter de ne dormir que quatre heures par nuit. Alors je me retourne. Je me rends compte que plus personne ne parle, et me retrouve face aux deux hommes, des jumeaux. Vêtu de noir, habillés souple, facilitant d'amples mouvement, il n'avaient pas l'air de rigoler. Pris sur la surprise, j'ai un petit reflex de recul, puis avec prudence je tente de mettre du sens à ce spectacle dans lequel je me retrouve encore une fois au centre.

"Bonsoir messieurs, vous ne pouvez pas...

-Inspecteur Donovan, nous aimerions nous entretenir avec vous."

DELETANTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant