Chapitre 47 - Un jour pas comme les autres à l'Hôpital de Sainte Mangouste

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Il fallut plusieurs semaines à Rosie pour raconter sa rencontre avec Cassandra Walters à Sirius. Il était parti pour sa plus longue mission pour l'Ordre et ne revint qu'au bout de six semaines ce qui avait mis à bout de nerfs la jeune femme. Quand il était rentré, elle ne put se contenir et dut tout lui avouer après une brève dispute. Sirius mit du temps avant de digérer tout ce que sa femme lui avait appris. Le fait qu'elle ait déjà fait une première fausse couche alors qu'il n'était pas au courant fut le plus dur à encaisser. Il lui en voulut pendant quelques temps, puis, finalement, au bout de 24 heures, ils réussirent à se parler et à se comprendre.

Finalement, ils décidèrent d'aller rendre visite ensemble à Cassandra. Cette dernière les accueillit avec un sourire chaleureux et avec de la patience et les mots qu'il fallait, elle réussit à balayer les suspicions de Sirius. Il accepta un peu malgré lui de réaliser des exercices de méditation. Ce n'était pas dans ses habitudes mais pour l'amour de Rosie, il était prêt à tout essayer.

Quelques mois passèrent sans que rien ne vienne troubler leur quotidien : Rosie travaillait avec beaucoup d'assiduité à l'hôpital, elle préparait son examen de fin d'apprentissage qui arrivait à grands pas, Sirius était toujours en vadrouille elle ne savait où pour l'Ordre. Parfois, il revenait de ses missions complètement déprimé. En effet, le décès de ses proches, ces derniers faisant indéniablement partie de l'Ordre, s'accumulaient. Rosie ne put que soutenir son mari devant ses malheureuses pertes.

Un beau matin de mai, Rosie auscultait un patient dans le service de Pathologie des Sortilèges, sous la surveillance d'un médicomage expérimenté et expliquait le sort de foloreille à la mère d'un enfant. Ce dernier avait été ensorcelé malencontreusement. Avec un contre-sort, le maléfice pouvait facilement s'arrêter mais le sortilège qu'il avait reçu était si surpuissant que ses oreilles bougeaient continuellement depuis quatre jours déjà. Le pauvre garçon regardait Rosie avec attente, les yeux brillants, il espérait que la guérisseuse aurait un remède pour lui. Malheureusement, il faudrait un peu de temps à Rosie avant de trouver le bon dosage. Elle n'allait tout de même pas faire exploser les oreilles de l'enfant. Elle était en train d'expliquer les risques lorsque des bruits de courses dans le couloir la stoppa.

- Que se passe-t-il ? lança-t-elle, irritée que des personnes puissent courir dans les couloirs d'un hôpital, les patients avaient besoin de repos.

Elle jeta un regard vers son collègue, celui-ci haussa juste un sourcil. Elle décida alors d'aller voir.

Elle ouvrit la porte, regarda dans le couloir. Elle n'était pas la seule à être sortie de la chambre de son patient puisque d'autres médicomages firent de même. Ils échangèrent des regards étonnés.

Brusquement, un des guérisseurs en chef arriva en trombe dans le couloir et hurla :

- Enfermez-vous dans les chambres ! Protégez-vous ! Maintenant ! Des Mangemorts ! Des Mangemorts dans l'hôpital !

La panique submergea toutes les personnes qui étaient encore dans le couloir. Des cris se firent entendre. Des gens coururent. Rosie fit entrer dans la chambre de son patient une femme âgée et son mari qui se trouvaient dans le couloir par hasard (certainement en train de visiter un de leurs proches) et sécurisa la porte en la fermant à clé. Elle décida de lancer d'autres sorts de protection. Elle ne savait si cela allait suffire mais ce fut tout ce qu'elle put faire en attendant.

Elle regarda les personnes de la pièce : le couple s'était assis sur un des deux lits libres et se tenaient la main, l'air apparemment calmes, la mère avait pris son fils dans ses bras et regardait la porte d'un air apeuré, le médicomage qui la suivait était comme pétrifié. Rosie lui demanda de s'asseoir sur une chaise à côté du garçon aux oreilles remuantes. Elle sut immédiatement qu'elle ne pourrait compter que sur le couple. Malgré leur âge, ils avaient toujours l'air vif et avaient tous deux sorti leur baguette, prêts à se battre s'il le fallait.

The Story of the ImpossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant