Chapitre unique

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Le seul bruit cassant le silence de la forêt était des sanglots. Des sanglots forts, désespérés.

A travers l'obscurité, le jeune blond se transformormais, étouffant ses sanglots humain en couinnement.
Son corps se transformormais, ses vêtements se déchiraient, la tristesse et l'inquiétude l'envahissait.
Les poils gris si beau et doux traversaient la barrière de sa peau. Son visage se tirait, devenant un museau. Ses yeux bleus s'agrandissaient, laissant les larmes couler. Chan était magnifique, humain comme loup. Son corps svelte et ses traits fins le rendait incroyablement beau. Il était une œuvre d'art.
Ses pattes faisaient craquer les branches, il courait, il courait à la recherche de son amour perdu.
Le seul autre membre de sa meute.
Celui qu'il avait refusé d'aimer, par crainte, par crainte de lui même sans doute. Jeongin lui avait seulement laissé une lettre d'adieu.

<< Chan,
J'ai décidé de rejoindre la forêt. C'est la d'où je viens, et c'est là que je partirais.
Je ne veux plus faire de mal. Je ne me supporte plus. Je ne suis plus l'enfant innocent que tu as connu, que tu as accepté d'aider, je ne suis plus qu'une bête sauvage. J'ai tué, et aujourd'hui sera le dernier crime que je commettrai. Je ne peux plus voir ce sang sur mes mains quand je me réveille dans les bois, je ne peux plus voir ce meutrier dans le miroir. Je ne sais jamais si ce sang est celui d'un lapin que j'aurais déchiqueté dans mes pulsions, ou celui d'un autre innocent faisant de la randonnée. Je ne me supporte plus.

Sache que je suis sincèrement désolé d'avoir demandé ton aide, il y a six mois. Je n'aurais jamais dû. Tu as dû me protéger, et je suis désolé de t'avoir entraîné dans ma souffrance. Désolé d'avoir laissé ces marques de griffes sur tes côtes. Désolé de t'avoir blessé.

Chan, sache que si j'avais su tout se que cela impliquait que te demander de m'aider. Je ne t'aurais jamais supplié. Sache que fais ça pour toi plus que pour moi. Je ne veux plus que tu aimes un monstre. Sache que je t'aime Chan.

Sache que je t'aimerais toujours. >>

Cette lettre avait alors poussé le blond à courir dans la forêt. Pensant à ses premiers moment avec le jeune. Jeongin avait fait sa première transformation il y a six mois, juste devant lui. Il se baladait dans la forêt quand son instinct s'était réveillé.
Chan vivait presque dans la forêt, il avait été attiré par les cris et les craquement, il avait alors pu voir la peur dans ses yeux lorsque sa cage thoracique avait doublée de volume, faisant sauter les boutons de sa chemise d'écolier modèle.

Jeongin était un jeune garçon parfait. Le modèle de tout les autres, la fierté de ses parents, et pourtant il était malheureux, terriblement malheureux. Seul Chan avait apaisé ses maux. Au début, il lui apprenait à se contrôler, puis plus Chan posait ses grandes mains sur le jeune pour lui montrer comment respirer, plus Jeongin appréciait se contact. Plus Chan passait de temps avec lui, plus Jeongin apprenait à connaître le loup solitaire et l'être sensible qu'était Chan et plus il l'aimait. Ils s'étaient vite rendu compte de leur sentiment l'un pour l'autre, Chan permettait à Jeongin de découvrir son corps de loup, et par la même occasion, son corps sous forme humaine.

Le plus vieux aimait se rappeller de ces moments qu'il partageait avec son cadet. Les fois, où dans la forêt sombre et effrayante, ils échangeaient des baisers, des caresses, cachés de tous. Car ils ne pouvaient pas se montrer. En dehors de leur relation homosexuelle, Chan était pas du tout le genre de personne que le plus jeune pouvait se permettre de fréquenter. En apparence, il était froid et sombre, presque effrayant pour les personnes qui ne le connaissait pas. Il aurait facilement pu se faire passer pour un dealer ou criminel. Il aurait entaché l'image parfaite que Jeongin s'efforçait de garder.

Mais Chan l'avait sauvé, sauvé de lui même. En tout cas pendant un temps.

Jusqu'à leur première dispute. Jeongin s'était beaucoup énervé et était partis furieux sous sa forme de loup.

Le lendemain, Chan avait trouvé le jeune pleurant quelques arbres plus loin, recouvert de sang. Sûrement un mélange du sien et du randonneur à quelques mètre. Le blond était le mieux placé pour connaître les pulsions meurtrières qui pouvaient se manifester dans un élan de colère. Mais il n'était jamais aller aussi loin, il avait certe massacrer des biches et des sangliers mais jamais d'humain.
Le moment le plus dur pour eux à été d'enterrer ce corps meurtri pour le cacher.

La santé mentale de Jeongin avait continuée à décliner depuis ce moment. Voir les affiches du jeune homme disparu qu'il avait déchiqueté de ses griffes et de ses crocs puis enterré dans la forêt pour cacher son crime était trop éprouvant. Chan faisait de son mieux pour être la pour lui mais sa souffrance psychologique avait des conséquences sur sa réussite scolaire, la pression supplémentaire de ses parents n'arrangeait pas sa situation. Chan avait alors vu les blessures sur ses poignets, le vide dans son cœur, la tristesse dans ses yeux. Le plus jeune n'était alors qu'une carapace vide, et l'amour n'y changeait rien.

Chan continuait à courir, inlassablement, cherchant la paix, le réconfort de la forêt. Mais ce n'est pas ce que mère nature lui offrit à la place. Il s'arrêta net, voyant des pieds à quelques centimètre au dessus du sol, comme suspendu, des pieds sans vie. Lorsqu'il il remonta le long de ses jambes, il vit d'abord le t-shirt ensanglanté sur la fin de ses manches longues, recouvrant sûrement les entailles profondes qu'il s'était faites. Puis son visage entouré d'une corde. Ce doux visage qu'il avait si longtemps admiré et embrassé, qu'il avait si longtemps aimé. Il était là, les yeux ouverts, les cheveux ébouriffé et les lèvres encore légèrement roses et pulpeuses. Sa bouche dessinait presque un sourire, Chan essaya de s'en persuader. Que peut-être ses derniers instant lui avaient apporté la paix qu'il cherchait.

Chan reprit sa forme humaine, et tenta désespérément de le détacher de cette branche, de défaire la corde.
Mais son corps était trop rigide et le noeud trop serré. Il du se résoudre à le laisser là, pendu à cette branche. Il était trop profond dans la forêt et trop loin de tout sentier. Personne n'allait le trouver, il finirait disparu, son visage à côté de celui du randonneur, accroché sur un poteau de la ville, pendant que les passants qui ne les connaissent même pas, espèrent qu'ils soient en vie.

Le seul bruit cassant le silence de la forêt était des sanglots. Des sanglots forts, désespérés.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2021 ⏰

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~Please, I need you ~ {Jeonchan} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant