Partie 2

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Ils bavardèrent, apprirent à se connaître et échangèrent des regards gênés, qui, au fil du temps apprirent à se croiser sans confusion. François, qui n'avait jusque là pas d'objectif, pas de raison de vivre, se levait maintenant en se hâtant de pouvoir aller la rejoindre.
Chaque matin se déroulèrent ainsi et François était comblé. Il souhaitait avouer son amour à sa douce, qui se prénommait Blanche, mais chaque fois qu'il le désirait, l'énergie lui manquait.

Cependant un beau matin d'été, où le ciel était dégagé, où les oiseaux volaient et piaillaient, François se sentit prêt à dévoiler ses sentiments à celle qui les lui avait provoqué.
Il s'asseya à sa place habituelle, une mauvaise car arrivant régulièrement en retard seule ces sièges étaient disponibles.
François prit donc place sur le fauteuil mité et guetta son arrivée par la petite vitre sale de l'omnibus.
Soudain, il la discerna au loin, sur le trottoir noir de monde. Il distingua également un homme, plutôt bien vêtu, propre, sûrement fortuné. Deux enfants l'accompagnait, l'un âgé de cinq ou six ans, calme, presque réservé, l'autre à l'évidence son frère cadet, plus extraverti embêtant son frère aîné.
François les observa traverser rapidement la distance les séparant de Blanche.
Quand l'homme se pencha pour déposer un baiser sur les lèvres de Blache il comprit pour quelles raisons elle ne lui dévoilait pas sa vie personnelle.
Cet homme n'était autre que son mari et les enfants les leurs.
Cette Blanche qu'il aimait passionnément, celle dont il rêvait toutes les nuits, celle qu'il souhaitait épouser.
Alors un sentiment l'envahit ; de la colère mêlée à de la tristesse. La gorge sèche, les yeux piquants, il en resta sans voix. Le ciel semblait soudain s'être assombrit au même rythme de ses émotions. Ses yeux se remplirent de larmes tout comme les nuages gris qui prenaient place dans le ciel.

Le lendemain matin François prit l'omnibus et attendit sa bien-aimée. Il l'aperçu, les yeux bouffis, ses cheveux avaient perdu leurs reflets nacrés pour laisser place à une tignasse mal coiffée.
Elle marchait d'un air las, le regard dans le vide. Elle entra dans le véhicule et jeta un regard autour d'elle, cherchant son ami du regard.
Elle le vit et s'asseya à ses côtés. Voyant son air désemparé, il la questionna :
《 Vous voilà bien triste, que se passe-t-il ?》
Blanche lui répondit :
《 J'ai appris une bien mauvaise nouvelle ...
- Laquelle ? 》lui demanda François.
《 Il se trouve que mon mari a disparu, reprit-elle en sanglotant.
- Disparu ! Ne vous inquiétez pas ma chère, vous allez le retrouver ! 》la rassura François.
Effectivement on le retrouva, mais pas de la manière que l'espérait Blanche mais celle que souhaitait François.
On retrouva le malheureux égorgé dans la cave de François Tessier.

🌟🌟🌟

J'espère que ça vous a plu ! L'histoire reste une nouvelle, elle est donc très courte ! J'espère que vous ne vous êtes pas douter de ma chute ! 😅 N'hésitez pas à me laisser un commentaire et surtout à voter !

Mortelle Jalousie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant