Ivy #1 : la fuite

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Ivy
- Ivy, arrête un peu ton cinéma, concentre-toi, on recommence !
Ma mère... Encore. J'en ai assez. Fait comme-ci, fait comme ça. Ce n'est pas bon, rectifie ton tir, non recommence, encore, aller. Je dois toujours m'appliquer, jamais une petite
erreur, sinon, c'est reparti, depuis le début. Je recommence. J'en ai marre, je fais ses exercices depuis que j'ai 3 ans, je maîtrise à la fin. Un coup sur le mur, un coup sur la cible, puis dans le mur, la cible, le mur, la cible, le mur... C'est comme ça depuis une heure, je suis fatigué, j'en ai ras le bol ! Je lui tirerais bien dessus au lieu de tirer dans le mur... Mais non... Je ne dois pas céder, je me suis promis de ne pas mettre en danger les enfants de cette école.
- aller, c'est bon pour aujourd'hui. Je souffle. Je décide d'aller prendre l'air, alors, je grimpe sur la falaise. L'endroit où je me sens bien. J'en ai marre ! Marre de cette école, marre de
ces parents qui ne sont même pas les miens, mais qui me poussent à aller toujours plus
haut, toujours plus loin... J'aimerais partir... M'enfuir, dans une autre ville, pour une autre
vie. Le problème, c'est que je suis une mutante. Et les mutants ne sont pas très bien vus
dans la société d'aujourd'hui. Donc on se cache. Il y a, en France, 3 villes construites et
habité par les mutants : Néomortia, Mutaville et Doreck. Moi, j'habite dans une école, près
de Néomortia, l'école Ernest-de-saint-gloire. Une très vieille institue qui a habité
auparavant les mutants les plus puissants de l'histoire, les « phénix rouges ». Mais
maintenant, ils sont tous morts, on a perdu la guerre et les survivants se sont réfugié dans
les forêts pour reconstruisent les 3 grandes villes. Maintenant, les quelques mutants qui se
sont risquées en « villes humaines » sont morts... Mais je peux toujours essayer. Si je pars dans les autres villes mutantes, on me reconnaîtra tout de suite une fois que
mes proto-parents aurons posés une annonce. Mon pouvoir n'est pas commun et je suis
très facilement reconnaissable. Il n'y a pas 150 000 mutantes rousses, aux yeux presque
blanc avec des marques noires sur le visage et les mains. À moins que je mette des gants
et une capuche, mais c'est tout aussi voyant.
La seule solution, c'est que j'aille chez les hommes, cela ne doit pas être affreux, je
n'aurais qu'a me trouvé une famille qui daigne m'accepter chez eux, un logement et à ne
plus utiliser mon pouvoir dans cette vie. Ce qui me préoccupe un peu plus, c'est mon
apparence. Je ressemble clairement à une mutante. Pour mes yeux, il me suffit de mettre
des lentilles, cela doit exister. Pour mes marques, je pourrais demander à mon prof de
maths (un mutant dont le pouvoir est d'ensorceler n'importe quel objet pour n'importe
quelle utilité). La sonnerie des cours me rappelle à la réalité.
Le soir, je suis décidé, je pars, mes affaires sont prêtes et moi aussi, il faut juste que j'aille
voir mon professeur de mathématique. Le connaissant, il doit être dans la salle commune,
seul. Mais je préfère vérifier. Alors, je m'assois sur mon lit, ferme les yeux et me laisse
emporter par le son. Chaque bruit, chaque pas, chaque mouvement, je le perçois, comme
si, il était près de moi, mais je me concentre sur la salle commune. J'entends le
crépitement du feu, le bois craquer et un souffle, quelqu'un, je me focalise donc sur la
personne. Elle bouge les jambes, il porte un pantalon, c'est donc sûrement un homme. Il
renifle du nez, il est donc enrhumé. Il lit un livre puisse que j'entends le bruit d'une page
qui se tourne. Un peu après, il se lève, il est en basket. Il va se servir un verre. À en juger
le tintement des lèvres sur le verre, il doit avoir entre 40 et 50 ans...Je rouvre les yeux, c'est bien lui, tous les critères sont là, je peux y aller. Je sors de ma
chambre et m'isole, c'est-à-dire que je rends le son de mes mouvements perceptibles
uniquement par moi.
Je marche jusque devant la porte, souffle un coup et ouvre l'immense porte de bois. Mon
professeur lève la tête et me sourit.
- bonjour mademoiselle Grant, que faites-vous ici à cette heure si tardive ? Je le salue,
m'approche de lui et lui dit :
- bonjour monsieur Williams, désolé du dérangement, j'aimerais que vous m'aidiez.
Comme d'habitude, mon professeur accepte. Je lui parle de ma subite envie de liberté en
négligeant certain point. Une fois que j'ai fini de parler, il me demande un objet que je
porte toujours sur moi, bien évidemment, je lui donne l'un de mes deux brassards en cuir
médiéval que je ne quitte jamais, il le prend entre ces mains et fredonne une incantation. Il
ne se passe rien de spécial. Il me rend mon brassard, je l'enfile, le noue autour de mon
poignet et je cours me regarder dans la vitre. Mes marques ont disparu et mes yeux sont
verts !!!! C'est génial ! Je le remercie. Il me demande quand je vais partir en sortie chez les
hommes (oui, car je lui ai dit que c'était pour une sortie avec la classe). Je lui réponds que
la sortie est prévue demain puis je sors de la salle, m'isole jusqu'à ma chambre, prend
mes affaires, et descend dans la cour. Je me dirige vers l'écurie. Je regarde le box n°13 et
l'ouvre. Mon cheval m'y attend, je monte dessus et file. Les cheveux au vent, je galope, je
respire enfin vraiment depuis des décennies, je pense à mon ancienne vie, je repense à
Simon, au gang, ce temps où j'étais libre, libre de mes choix, de mes droits. Mais j'ai
abandonné cette vie, la vie ou ma simple joie était de voir le sang, ce liquide rouge
émaner du corps de ma victime, j'étais heureuse mais démolie, comme si à chaque mort,
une partie de mon âme s'effaçait, disparaissait et je devenais de plus en plus animal. J'ai
heureusement arrêté, quand mon meilleur ami, Simon, c'est fait tuer par les hommes que
nous traquions, c'est à ce moment-là que j'ai déclaré la guerre a l'humanité. Mais les
hommes de maintenant ont sûrement bien changer, je veux leur donner une seconde
chance et qu'ils m'en donnent une aussi. Je suis heureuse, je retrouve enfin, le plaisir
infini d'être libre...

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