Xover: Une sorcière en Terre du Milieu

Chapitre 15.1

Thorin avait emmené Hermione le plus vite qu'il avait pu auprès de Gandalf, malgré son pied blessé, qui avait ouvert de grands yeux en voyant son ancienne élève inanimée dans les bras de Thorin. Ce dernier semblait au bord de la folie une nouvelle fois. Les médecins de Lakeville avaient fait tout leur possible pour essayer de la sauver et même la magie de Gandalf mêlée à celle de Tauriel ne put rien faire. Les blessures de la jeune femme étaient trop nombreuses, sans compter le coup fatal qu'elle avait reçu de la part d'Azog. Hermione était morte et ne reviendrait jamais. Tout le monde pleurait la perte de la sorcière. Même Thranduil vint la voir alors qu'elle n'était pas encore nettoyée de tout le sang qui la couvrait. Bard et ses enfants vinrent aussi et Sigrid et Tilda ne purent s'empêcher d'éclater en sanglots. Chacun avait pu profiter d'une parcelle de la personnalité de la jeune femme et tous regrettaient sa mort.

Les nains de la compagnie ne se remettaient pas non plus. Bilbon, qui avait été le premier à l'accepter pour ce qu'elle était, n'arrivait pas à s'arrêter de pleurer. Il était tellement reconnaissant pour le nombre incalculable de fois où la sorcière l'avait sauvé, pour toutes les fois où elle avait été là pour lui, à lui parler comme le ferait une amie. Elle avait été la première à l'accepter dans cette compagnie.

Pour Fili et Kili, s'ils étaient encore en vie, c'était grâce à elle. Elle avait sauvé Fili d'une chute mortelle et elle avait permis à Kili de ne pas se faire tuer. Elle avait été le rayon de soleil de la compagnie lorsque tous avaient été au plus bas. Ils ne la remercieraient jamais assez pour les avoir sauvé.

Les autres nains de la compagnie n'étaient pas mieux. Chacun avait passé un moment de leur aventure avec la jeune femme et chacun avait vu qu'elle formidable sorcière elle était. Et ils étaient reconnaissants de l'avoir connu.

Mais le pire de tous était évidemment Thorin. Ce dernier n'avait pas voulu la quitter depuis qu'il l'avait ramenée à Erebor. C'est lui qui avait nettoyé sa peau recouverte de sang séché, qui l'avait habillée d'une magnifique robe pourpre à l'image d'une reine pour son enterrement. Il lui avait même posé la couronne de reine sur la tête. Il refusait de se séparer d'elle. Jamais il ne reverrait son beau sourire, jamais plus il n'entendrait son doux rire et jamais plus il ne l'entendrait le sermonner pour quelque chose de stupide qu'il aurait dit ou fait. Thorin ne pleurait plus, mais il se sentait vide. Son Amrälime l'avait quitté, que ferait-il maintenant ? Un nain était connu pour n'avoir qu'un seul amour dans sa vie. Le sien était parti, et il ne s'en remettrait jamais.

Le jour de son enterrement, Hermione fut couchée sur une grande table de pierre, sa baguette dans une main et son épée sur sa poitrine. Elle était considérée comme un soldat et personne ne pouvait le nier. Gandalf, Beorn et Bard attendaient légèrement à l'écart mais pas sans moins d'émotions. Les nains des Monts de fer se tenaient en retrait et regardaient leur roi qui embrassa les lèvres de sa reine morte. Chacun des nains de la compagnie durent alors dire quelque chose et se fut Fili qui commença.

« Peu d'entre les nains ne connaîtront Lady Hermione Granger. Cette sorcière qui m'a sauvé à deux reprises lors de la bataille contre Azog. Elle n'était pas qu'une sorcière, elle était bien plus. Elle était une femme intelligente, courageuse. Je ne l'oublierai jamais. » Fili baissa la tête, ne montrant pas ses larmes aux autres.

« Hermione était une femme merveilleuse. » reprit Kili, ne cachant pas l'émotion dans sa voix. « Elle n'était pas seulement ma tante à mes yeux, elle était mon amie, je la considérais comme ma sœur. Et je sais que sans elle, je ne serais pas ici à l'heure où je vous parle. »

Un par un, les nains de la compagnie et Bilbon témoignèrent leurs affections pour la jeune femme. Tous firent des louanges sur ses qualités, démontrant son courage, sa loyauté et sa bravoure. Et le dernier à parler fut évidemment Thorin. Le roi sous la montagne attendit quelques minutes avant de prononcer le discours pour sa bien-aimée. Elle qui l'avait sauvé au détriment de sa propre vie.