J'aimerais vous dire à quel point les choses sont merveilleuses mais dans ce coin obscur, elle me l'interdit, elle m'interdit de vous montrer la beauté de ce monde. La beauté de ce monde est cachée par la peur de découvrir que cette dernière n'est pas réelle, pourtant elle l'est. Elle est si réelle que je la vois hors de ce coin obscur, dans un filet de lumière. Elle approche à petit pas comme si elle hésitait. Alors qu'au fond c'est moi qui hésite. C'est parfois trop compliqué de rester. C'est parfois trop compliqué de vouloir rester. Il nous faudrait un point d'ancrage qui ne puisse jamais s'effacer.
Quand on est trop pris par la peur, ce coin obscur, il faut s'abandonner. L'accepter et la laisser nous envahir. On en sortira peut être plus rapidement? Quand on est son propre coin obscur, la difficulté c'est de trouver la lumière. On ne la voit même pas tellement tout est sombre. Tout est si froid, si figé. Le temps s'est arrêté mais on continue. On continue à être notre propre zone d'ombre. Se demander pourquoi moi? Et au final, en avoir tellement marre qu'on finit par se dire, pourquoi pas?
On ne peut pas parler de peur sans euphorie.
Oh, je le vois. Je vois cet éclat dans ses yeux. C'est fou comme tout paraît plus beau, plus léger. J'essaie d'avancer, le toucher de mes doigts, je suis apeurée et je fais du sur place. Un élan me donne envie de pousser encore vers l'avant. Je le sens il me tend sa main et je l'attrape furtivement pour enfin sortir de ce sombre enfer.
Maintenant, je vais m'accrocher. Promis je vais m'accrocher.
