Chapitre 6 : La Mise en garde

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            Se réveillant doucement de son sommeil, Éloïse pris son téléphone à la main afin de regarder l'heure. 12h24. Doucement, elle se leva heureuse de voir que son mal de tête soit finalement passé avec simplement du repos. Elle prit quelques-unes de ses affaires les plus importantes et sortit de son antre dans lequel elle avait maintenant passé plus de vingt-quatre heures. Quittant discrètement la bibliothèque, elle eut la surprise de ne croiser personne dans les rues de sa ville de Norali. Arpentant plusieurs rues et ruelles, elle ne trouvait personne. Pas un passant, pas une voiture. Même dans le ciel, aucun avion ne venait entacher de son sillon le bleu magnifique de ce dernier.

Elle prit alors le temps de profiter seule de la ville dénuée de ses habitants. Parcourant les allées désertes et les parcs dénués de vie. Bientôt, la pluie se mit à tomber. D'abord par petite gouttes avant de faire déferler des trombes d'eau sur la pauvre Éloïse. Cherchant à s'abriter, cette dernière entra dans l'église la plus proche. Seul véritable abri public où elle pourrait rentrer sans craindre de se faire juger.

Tout de même intriguée par l'absence de personnes dans les rues de sa ville, les boutiques et autres services, elle se mit à chercher quelqu'un au sein de cette église. Faisant le tour, ouvrant les portes les unes après les autres, cherchant désespérément le prêtre qui habitait au sein de cette divine maison. Après avoir bravé de nombreuses interdictions, Éloïse trouva une pièce dans lequel semblait chatoyer une flamme l'illuminant de sa douce et chaude lumière.

Pénétrant à pas de loups dans cette petite salle exiguë, elle trouva père Christian priant à genou, les coudes sur son lit, cierges allumés et la statue de la vierge à l'enfant dont la tête était couronnée de fleurs. Ne prononçant aucun mot, elle s'assit doucement sur un petit tabouret de bureau juste derrière lui. Lorsqu'il eut fini sa prière, il se retourna comme conscient depuis le début qu'Éloïse était là. À peine leurs regards eurent-ils le temps de se croiser qu'elle fondit en larmes. Comme l'avait dit Jemelin, elle se mis à pleurer sans pouvoir exprimer la moindre parole alors que le prêtre lui, restait silencieux, observant les marques sur les lèvres de l'invocatrice démoniaque.

Lorsqu'elle eut fini de faire couler sur ses joues ces perles salées, père Christian pris le temps de la prendre dans ses bras, passant délicatement sa main sur les lèvres balafrées de la pauvre enfant larmoyante. Lui tendant un rêche mouchoir de lin, il lui demanda d'où venait ces marques d'entailles si profondes sur son doux visage. Ne voulant pas assumer devant un religieux convaincu ses pratiques occultes, elle menti en prétextant une simple griffure de chat et ses sanglots par une rupture amoureuse difficile.

En entendant les explications de la menteuse, le prêtre repris son mouchoir de lin et fouetta le visage d'Éloïse avec, la sommant d'un air menaçant de quitter la maison de dieu. Avant de refermer la porte de ce lieu sain, il lui conjura d'arrêter ces pratiques sataniques, de ne pas se conforter dans toutes ces pratiques blasphématoires de se repentir sans quoi elle risquerait de tomber plus bas que les âmes damnées. Satan ne serait selon lui qu'un usurpateur, noircissant les âmes des humains les plus manipulables.

Éloïse se retrouva de nouveau seuls dehors, sous la pluie avant de se réveiller avec un terrible mal de crâne dans l'endroit même où elle avait dormi.

Elle s'était réveillée, complètement déboussolée, souffrant horriblement. Il était 7h42, elle n'avait dormi que deux heures. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 27, 2020 ⏰

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