Chapitre 3

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Deuxième journée d'épreuve, que nous passons avec Haize. Il nous amène jusqu'à un terrain à l'arrière de la forteresse. On peut apercevoir des cibles au loin et des armes à feu qui nous attendent. Une fois en face des armes, Haize nous explique l'épreuve d'aujourd'hui :

- L'épreuve, comme vous vous en doutez, consiste à évaluer votre précision au tir. Chacun va se placez devant un plot avec son arme, et tirer sur ces cibles qui se situe à 50 mètres. Le but, viser la tête et les organes vitaux au maximum. Vous avez 10 balles chacun, bonne chance !

On se place devant les plots avec notre petit pistolet et nous préparons. Je jette un regard autour de moi et il semble tous savoir tirer, ça tombe bien moi aussi. J'ai appris avec mon père dans le village, on aller chasser le weekend. Haize nous donne le départ pour tirer, je vise la tête avec les premières balles, puis le cœur avec le reste. Quand tout le monde à finis, nous reposons les armes et les cibles viennent à nous. Haize passe examiner chaque cible, et arriver à la mienne, me regarde de haut, de quoi vous glacer le sang, avant de passer son chemin. Je pense m'en être pas trop mal sorti, les balles sont à peu près regroupées. Mais un garçon plus loin a excellé, toute ses balles sont entrées à des points très stratégiques. Il ferait un tireur d'élite incroyable !

Puis Haize nous demande de changer le blason, et les cibles repartent au double de distance. Nous utilisons des armes plus puissantes pour pouvoir les atteindre et le cycle se répète toute la matinée.

Une fois assise à la cantine avec Asuman, je me sens vidée. Tirer toute la matinée sans pose et avec des difficultés de plus en plus élevées fut un vrai calvaire. A la fin, même l'élève prodige avait commencé à fatiguer. Ce garçon m'intrigue, déjà hier, il avait été l'un des plus rapides à finir l'épreuve. Mais quand je m'imagine que la journée n'est pas encore finie ... J'en connait plusieurs qui vont bien dormir ce soir, dont moi !

Après le déjeuner, nous partons avec Keith pour l'épreuve du maniement des armes. Nous descendons au sous-sol où s'étends une salle d'entrainement au combat. C'est impressionnant le nombre d'armes et de machines ... Il y a même des rings, et les hommes qui si entraînent n'ont pas l'air de faire semblant. Nous dirigeons vers un coin de la salle où sont installés des arcs, des lances, des poignards ... enfin vous voyez le genre !

- Ok, chacun va choisir une arme de prédilection que vous savez magner pour faire une démonstration de vos talents devant nous ... vous aurez 10 minutes pour vous entraîner un peu avec avant votre démo, bonne chance !

Nous nous dirigeons les uns après les autres vers la table où je choisis l'arc, ainsi que des flèches, avant de me diriger vers la station de tir. Je m'échauffe un peu et tire quelques flèches. Contrairement aux tirs de ce matin, toutes se placent au centre. Le tir à l'arc m'a toujours fascinée, la concentration nécessaire et le silence.

J'adorais aller dans la forêt près de chez moi juste pour écouter le silence de la nature, avec seulement le bruit des animaux et de mes flèches qui tranchaient l'air. Je partageais cette passion avec Mariposa et mon grand-père ! Il pouvait passer des journées à nous conter ses aventures ainsi que la guerre. Une de mes histoires préférées était celle de sa rencontre avec ma grand-mère.

Flash-back (grand-père) :

- C'était la guerre et on devait se rendre dans un petit village près de la frontière du feu pour protéger ses habitants. J'avais à peine 20 ans et c'était ma première mission. J'étais excité et effrayé, mais nous partîmes au lever du jour direction Windo afin d'arriver avant la nuit. Le voyage fût long mais nous fûmes accueillis par un buffet et des cadeaux de toutes sorte, pour eux, nous étions les personnes qui allaient leur sauver la vie. Et parmi cette foule, je croisai le regard d'une ravissante jeune fille avec les yeux les plus extraordinaire du monde et se fût le coup de foudre. Nous restâmes trois semaines à Windo, et chaque fois que je la croisai, je me mettais à bégayer et ça la faisait rigoler. Quand un jour, des soldats de l'empire du feu nous ont attaqué. Les hommes avaient pris les armes à nos côtés et les femmes s'étaient cachées avec les enfants ... Enfin toute, sauf une ... Votre grand-mère avait pris une épée sur l'un des soldats au sol et combattait un autre, ses cheveux volaient autour d'elle et ses yeux étaient emplis de rage et de détermination. Quand le combat fût terminé, je la cherchai partout pour la trouvé assise près d'un corps en pleurant. Je la pris dans mes bras pour la calmer. Ce jour-là, nous n'avions pas seulement gagné le combat, nous avions trouvé l'amour et je me fis la promesse de ne jamais le laisser s'échapper !

Fin du flash-back :

Ma grand-mère a toujours été un exemple pour moi, elle pouvait être très douce comme elle pouvait tuer pour les personnes qu'elle aime. Je revins à la réalité quand un gong résonna, indiquant la fin de l'échauffement.

On nous appela un par un devant tout le monde, j'observais attentivement les autres participants et certains étaient incroyables. Le garçon du stand de tir de ce matin passa avec des poignards et un autre participant, à qui il demanda de courir. Le pauvre n'avait pas fait 10 mètres que ses vêtements se retrouvèrent cloué au mur et lui avec. Tout le monde était choqué, d'autant plus quand l'homme cloué au mur repartit sans aucunes égratignures. Si ce garçon n'entre pas dans les Hirondelles, je ne vois qui le pourra ... puis vain mon tour, je me plaçai face à la cible et tira en plein centre. Je me retournai pour voir la réaction des autres mais seul Asuman m'avais vu. Les autres discutaient de leur performance, même Keith regardait ailleurs. Je commençai à bouillir de l'intérieur. Non mais c'est une blague, messieurs ont finis donc se permettent de discuter, je vais leur apprendre le respect moi ! Je bande mon arc vers la foule en visant un chapeau sur un tonneau derrière eux. Je vois les yeux de Asuman s'agrandir de surprise face à mon geste mais j'en fais abstraction, ferme les yeux, bloque ma respiration, rouvre les yeux et tire ! La flèche passe à quelques millimètres des visages de certains qui reculèrent de quelques pas. Ma flèche se planta directement dans le chapeau. Tous me regardaient avec des yeux grands ouverts de surprise auxquels je répondis par un regard noir avant de poser mon arc avec fracas sur la table et de retourner aux côtés d'Asuman, qui afficha un grand sourire et me fis un clin d'œil. Il passa puis nous partions au réfectoire pour voir les résultats du jour. J'étais troisième et Asuman était 17ème. Pour le moment, nous sommes bien mais reste l'épreuve de demain et pas des moindres ...

La guerrière de le cité des ventsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant