ㅤೄྀ࿐ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑 : 𝐒𝐨𝐥𝐞𝐝𝐚𝐝

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✽ ⋆ ┊ . ˚ [Point de vue]
˚ [DANNY]


Cela fait presque sept ans que je vis dans ma solitude... Presque une décennie entière que je suis séparée de celle que j'aime réellement. Et trois ans d'elle... Celle qui m'a tout pris. Je n'ai pas à me plaindre, je n'ai pas le droit de me plaindre, Loanna... Elle m'avait prévenue. Elle me l'avait dit, et je ne l'ai pas écouté, tel l'imbécile que je suis.

Je me détruis chaque jour de plus en plus pour me faire payer tout ce que je lui ai infligé. Le seul qui ne m'a pas tourné le dos, c'est mon fils Luka. Aujourd'hui, c'est son anniversaire et je me remémore de nombreux souvenirs.

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│ J'ai la sensation que Giu, depuis qu'elle est maman à ses sens qui se sont décuplés, elle s'inquiète deux fois plus pour moi et, attention, on ne touche pas à ses bébés, ses petits protégés, je ne dis pas que je suis contre, mais parfois elle devrait relâcher un peu la pression et se détendre, car ça devient vraiment oppressant.

Quand je sors, elle veut savoir où je vais. Quand je mets une minute de plus que d'habitude, elle va penser que je suis partie faire, je ne sais quoi de dangereux dehors, ça m'étouffe. J'ai beau lui dire, mais elle ne veut pas comprendre et reste buter sur ses idéaux.

Quand elle est comme ça, elle arrive même à me faire stresser alors qu'habituellement, je suis quelqu'un de très calme. J'ai parfois envie de partir sur une île déserte pour respirer un peu, loin d'elle et de toute cette pression.

— Lâche tes ongles, ils vont se casser après et tu vas encore te plaindre.

— Ouais, mais bon, désolé...

— Ne t'excuse pas, dis-je en la serrant contre moi. Je sens ses muscles se détendre petit à petit après mon chaleureux contact. 

— Après...

— Oui... ?

Elle n'a même pas terminé sa phrase qu'elle me lâche sans même me porter plus d'intérêt que ça. Je n'aime pas quand elle ne termine pas ses phrases, ça me perturbe et me laisse dubitatif.

Elle a sûrement entendu la même chose que moi, le ronronnement d'un moteur et celui d'une voiture, c'est celle d'Alme. Heureusement, car je n'aurais jamais réussi à la calmer s'ils avaient mis une seconde de plus.

Cela fait déjà sept ans que nous sommes réellement ensemble et six ans qu'on est mariés. Cela me fait tellement bizarre de me dire que j'ai épousé une femme et pas n'importe laquelle. La première que j'ai eue dans ma vie est celle que j'ai toujours aimée. Je pensais que c'était impossible et que je finirais ma vie avec mes conquêtes d'un mois et mes coups d'un soir sans lendemain. Mais le destin en a voulu autrement.

— Ils arrivent !

Prononce-t-elle, en secouant son bras de gauche à droite, toute contente, comme ferait la queue d'un chien quand il est heureux. D'un seul coup, je me sens légèrement pris pour un con. Qu'on me mette de côté pour plus tard. Je ne suis pas jaloux, loin de là !

Être père, c'est compliquer. Surtout pour un homme comme moi qui a grandi avec un père adoptif qui ne m'a jamais appris à aimer qui que ce soit et a préféré m'enseigner la force et la puissance. J'ai appris à aimer grâce à Giulia, hormis cela, je n'aurais jamais su, car j'ai juste eu un échantillon de tout cet aspect de la vie plus jeune. Malheureusement, je n'en ai pas tous mes souvenirs.

Je pense qu'en réalité, j'essaye juste de donner ce que j'aurais aimé avoir. Plus jeune, je m'imaginais comment pouvaient être mes parents, s'ils n'étaient pas mort ce jour-là...

Aujourd'hui, je serai sûrement une tout autre personne et je démarrerais une nouvelle vie.

Je pensais que je n'avais jamais voulu être père, mais finalement, maintenant que je le suis, cela me rend si heureux et comblé que je regretterai pour le moins du monde de retourner à ma vie d'avant. J'aimerais être pour eux un repaire vers qui ils pourront se tourner si un jour, ils en ont le besoin, pouvoir être leur pilier et être la personne sur laquelle il pourrait toujours compter, peu importe la situation.

Le pire, c'est avec ma fille. Je suis très possessif et je n'aime pas quand on l'approche de trop près. Elle est si belle, si précieuse... Tellement précieuse que j'ai l'impression qu'au moindre contact, elle pourrait se briser en mille morceaux... Avez-vous déjà eu un bijou qui valait une énorme somme d'argent et une valeur sentimentale très importante ? Et bien un enfant, c'est pareil. On fait très attention à eux, les surveille tout le temps, car on n'a pas envie de les perdre ou qu'on nous les vole, ou même qu'on nous les fragilise, les blesse...

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Quand je repense à cette chance que j'avais, je souhaite juste me brûler, me carboniser. Le pire dans tout cela, c'est que je ne peux n'en vouloir qu'à moi-même, uniquement moi-même.

Pris d'une colère noire, je renverse les lits et tout ce que je trouve sous la main. À force de cogner partout, mes mains se retrouvent ensanglantées, des bouts de verre y étaient planter ainsi que des douloureuses échardes.

— Rodriguez ! Qu'est-ce que vous fabriquez ?!

Je ne dis rien, sortant de ma transe. Je me sens comme un lion en cage, en captivité, utilisé pour les beaux yeux du public. Je n'ai qu'une envie et c'est de partir loin d'ici les retrouver et reprendre là où ma vie s'est arrêtée. Effacer toutes mes erreurs pour mieux réécrire l'avenir.

Fin du chapitre

Hasta la muerte [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant