Le genre, il a une place importante dans nos sociétés occidentales actuelles. Il permet la différence des individus en catégories binaires sur la base de corps précisément normatifs, n'hésitant pas à la mutilation des corps dissidents* de cette norme, les enfants intersexes. Cette différence crée une hiérarchie des individus où la classe sociale du genre homme domine la classe sociale du genre femme. Dans cette hiérarchie les goûts, les attitudes, les comportements, les émotions sont divisés et attribués à chacunes de ces classes. Toutes personnes en sortant de quelque manière que ce soit sera rappelé à l'ordre par celleux qui le respectent et le perpétuent.
* terme emprunté au philosophe Paul.B.Preciado
C'est probablement égocentrique de commencer cette phrase par "et moi dans tout ça ?" Et oui, et moi dans tout ça ? Moi, je ne suis pas dans cette norme' je ne le suis plus , je suis dissident dans mon genre. Je suis une personne transgenre, pas une fille ni totalement un garçon. J'ai vécu une enfance classique d'une personne assignée fille à la naissance, pas de signes avants coureurs. J'ai autant du féminin que du masculin bien que ma féminité ce remarque le plus et ça n'est pas très bien vu, surtout lorsque je me présente ou me genre car selon les diktat de la société, un garçon qui se maquille ou qui met des robes ça n'est pas possible ! Et encore plus lorsque l'on est une personne transgenre, après tout, si comme moi, on dit être un garçon c'est bien qu'on est attiré par la masculinité ou les "trucs de mecs", qu'on doit se conformer et essayer de ressembler à un garçon cisgenre selon un modèle de masculinité hégémonique, viriliste, sexiste, misogyne etc...
Et bien non ! Cette masculinité me dégoute, je ne veux pas la rechercher ni y tendre. J'ai essayé mais ça ne convenait pas, je ne la gardais jamais très longtemps.Je cherche à construire une nouvelle forme de masculinité, car si grâce aux milieux féministes les différentes féminitées sont éveillés ,de l'autre côté (et c'est la une vision bien binaire des choses), c'est une autre histoire. De l'autre côté, bien que quelques mecs trans montrent un autre type de masculinité, la norme y est toujours très présente et homogène à tel point que je m'y sens totalement détaché et appart, je ne fais pas parti de ce groupe par mes goûts et je me reconnais bien plus dans le stéréotype effacé de "la folle" dans les milieux gays, des drag-queens et des femmes (autant masculines que féminines selon les normes du masculin et du feminin).
Alors que faire? Comment ne pas écouter les détracteurices qui invalideront mon identité de part mes goûts car n'étant pas une personne cisgenre ? Comment ne pas être aliéné par des représentations qui me font écho, me sont familières sans tomber dans la honte et le rejet de ces dernières de part mon décalage avec le public visé ? Comment ne pas m'oublier dans cette océan infiniment binaire et transphobe ? Ne pas me noyer? Comment réussir à vivre en étant mon propre regard sur moi-même non celui des autres ?
VOUS LISEZ
réflexion sur le genre
Não Ficçãoil s'agit d'un texte personnel sur ma dissidence dans cette société, dans le genre. Au programme petite définition du genre sociologiquement, ainsi qu'une réflexion personnelle sur ma place dans un genre d'ancrant dans une société binaire, hétéro c...