Chapitre 3

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PDV Wilson :

Après deux heures de cours pour inaugurer cette fameuse et merveilleuse année de terminale, je sors de la classe affin de prendre un peu l'air. Décidément, l'école m'agace toujours autant, vivement la fin du lycée.

Je me remémore à nouveau l'altercation de ce matin, pour, au minimum, la centième fois. La châtain qui vient m'embrouiller pour une place et la ténébreuse qui vole à mon secours tel un messie que je n'ai jamais convié. Sérieusement, pour qui elle se prend celle-là, à venir comme ça, s'interposer entre l'autre peste et moi alors qu'on ne lui a strictement rien demander ? Telle fut ma première réaction. Mais après maintes réflexions pendant ces deux dernières heures, j'en viens à penser qu'elle a bien fait d'agir. C'est vrai quoi, elle a réussit à sauver le nez de la peste de la classe en ce premier jour de cours. Génial, vous ne trouvez pas ?

Plus sérieusement, elle est arrivé au bon moment. Et puis, son action partait d'un bon sentiment donc autant aller la remercier : c'est la moindre des choses.

Je m'avance donc à sa recherche, allant vers la cours de récréation tout en essayant de me rappeler de par où je passe, afin de retrouver mon chemin quand ça sera l'heure de retourner en classe (si on pouvait éviter de perdre à nouveau 50 minutes à chercher cette putain de salle de classe, ça peut être bien, merci).

Un fois dehors, je tombe enfin sur Anderson qui parle avec une rouquine dont je ne connais pas le nom. C'est vrai qu'elle est un peu plus grande que moi ; et légèrement intimidante de loin. Alors que je m'approche d'elle, je sens quelqu'un me bousculer l'épaule en passant par derrière et se diriger rapidement vers la brune. Je perds l'équilibre mais réussis à rester debout, tandis que je regarde et tente tant bien que mal de reconnaître qui est la pouffe qui m'a bousculée.

Et c'est... encore une fois de cette peste de Davies. Une folle envie de lui péter ses dents une bonne fois pour toute m'envahit, mais je n'en fais rien, bien trop curieuse de savoir où elle veut en venir avec Anderson. 

Il va peut-être falloir calmer mes pulsions meurtrières un jour, peut-être

La châtain se plante alors devant Anderson, qui ne semble pas avoir encore remarqué sa médiocre présence.

- "Anderson... appel la peste, d'une voix manquant cruellement d'assurance. "

Ladite Anderson se détourne de sa conversation avec la rouquine et durcit presque instantanément son regard lorsqu'elle prit en compte l'identité de son interlocutrice. C'est clairement flippant.

Elle s'avance d'un pas vers la châtain, ce qui fit reculer cette dernière, puis plonge son regard menaçant dans le sien, sûrement afin de l'effrayer un peu plus.

- "Un problème peut-être ? répondit-elle sèchement."

La peste déglutit, et, à la surprise générale des quelques filles s'étant arrêtées pour voir ce qu'il se passe, relève la tête et fait face à ma sauveuse. Ma "sauveuse" hausse alors un sourcil, probablement curieuse de comment la peste allait répliquer. Une tension conséquente s'installe quelques secondes avant qu'elle ne daigne à répondre.

- "Oh oui, un énorme problème avec toi, déclare-t-elle mi-intimidé mi-sûre d'elle.

- Lequel, demande l'autre, toujours un sourcil levé ?"

La châtain croise alors les bras et dévisage la belle ténébreuse en face d'elle d'une façon terriblement hautaine, ce qui lui provoque un rictus amusé devant son attitude puérile et enfantine.

- "Ton attitude, réplique la fausse bourgeoise en la regardant de haut en bas. Je parlais à Wilson, ça ne te regardais pas : en gros, t'avais pas à la ramener, chérie.

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