- Je m'appelle Atrigina, enchantée de faire votre connaissance à tout les deux.
Il se dégageait d'elle une aura particulière. Elle devait avoir deux ou trois ans de plus que Pliaka et moi, et pourtant elle était déjà dotée d'une grande confiance en elle. Le regard chargé d'incompréhension et de mépris que lui lança mon frère ne sembla pas la déstabiliser.
- Elle va vivre avec nous désormais.
- Mais...mais pourquoi ?
- C'est ainsi Pliaka. Je compte sur vous, c'est votre nouvelle grande-sœur. Je vais finir quelque chose dans mon bureau, faites lui visiter la maison en attendant le dîner et ne me dérangeaient pas.
- Oui père ! Viens, on y va.
Pliaka prit le tête de notre petit groupe.
- Nous sommes ici dans le hall d'entrée. A droite se trouve la salle à manger et plus loin la cuisine. A gauche, le grand salon. Devant nous, la salle de réception.
- Une salle de réception ? se moqua Atrigina. Je suis tombée dans une baraque de bourges...
Le visage de Pliaka se teinta de rouge mais il ne dit rien.
- Passons par le salon, je vais te montrer la bibliothèque... Notre maison peut se vanter d'avoir une collection d'ouvrages très vaste et variée. Nos étagères accueillent des livres très anciens dont l'écriture remonte à plusieurs siècles...
- Plusieurs siècles vraiment ? pouffa-t-elle. T'as pas un truc plus intéressant à me raconter ?
Nous étions devant la porte de la bibliothèque. Pliaka était interloqué par l'attitude d'Atrigina, elle semblait se moquer de tout. Mon frère a ouvert les portes et nous sommes rentrés.
- Et bien hum... nous possédons des ouvrages sur tout les sujets. Comme celui-ci... sur l'éducation des enfants. Ou encore celui-là, "Comment gérer un enfant hargneux".
Aie, il avait été trop loin ! Je me tourné vers Atrigina, m'attendant à une explosion de colère. Elle avait la même expression imperturbable, comme si les mots de Pliaka l'avait à peine effleuré. Elle se contenta de sourire et de nous tourner le dos.
- T'as pas mieux qu'une pièce pleine de poussière ?
- On ne lui a pas encore montrer l'étage...
- J'allais y venir Lagdai.
Pliaka reprit la tête, nous sommes repassés par le salon et avons emprunté l'escalier de gauche. J'observais Atrigina du coin de l'oeil. Elle regardait droit devant elle, sans s'arrêter sur les tableaux ou le mobilier de la maison. Pour nous tout ceci était notre quotidien, mais j'avais pensé qu'une personne extérieure serait impressionnée par le faste de la décoration.
Pliaka lui fît faire le tour des chambres et lui présenta celle qui serait désormais la sienne, juste à côté de celle de mon frère.
- Voici ta chambre, installe toi.
Atrigina lui passa devant pour entrer. Je vis la mâchoire de Pliaka se serrer.
- Elles sont drôlement bizarre ces peintures là. On dirait les dessins d'un enfant de 4ans ! Et puis les tapisseries sur les mûrs, ça fait un peu vieillot nan ?
Pliaka devînt rouge de colère.
- Nan mais d'où tu sors toi ?! Pourquoi on devrait te prendre à la maison ?? On sait même pas d'où tu vient !
Il se mît à rire et redressa ses lunettes.
- Je croyais qu'on ne devait pas s'approcher des clochards et en voilà une dans la maison... c'est vraiment la décadence... T'as cru que t'allais te la couler douce aux dépends des autres ?! Ou alors... tu dois de l'argent à mon père et tu espères pouvoir le rembourser en le laissant faire ses petites affaires avec toi...
Je n'eus même pas le temps de voir Atrigina se déplacer. En un éclair, elle était à côté de mon frère et lui avait coller une sacrée claque.
- Ne parle pas de ce que tu ignores sale petit prétentieux ! Tu ne sais rien de moi ! Ne t'avise plus de me sortir des trucs pareils, ou la petite claque d'aujourd'hui te paraîtra bien douce.
Pliaka soutenue son regard en tremblant de rage et de honte. Je décidais d'intervenir quand le bruit d'une porte qu'on ouvre violemment résonna dans toute la maison.
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Le Passé
ParanormalLagdai est un enfant renfermé sur lui même. Il vit avec son père et son frère jumeau. Toujours en duel avec son frère Pliaka à qui tout réussi, toujours à essayer de prouver sa valeur à son père... Lagdai va se forger et changer radicalement ou bien...