Note 4

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Quatre paquets à tes pieds
Nus,
Marqués par la vie et les griffures assassinent des ronces du jardin.
Et tu t'amuses à taper dans les cartons, tu dessines des cercles concentriques avec les cendres de ta cigarette.
Et tu ris
Un peu.
Comme un voile, un léger murmure fugace, un baiser, volé sur mes paupières de verre.
Et tes yeux.
Couleur trou noir.
Qui me regardent par moments, comme deux lumières clignotant dans les abysses de ma tête.
Tu la sondes, ma tête.

Tu le vois ?

Et tes boucles brunes qui bardent tes joues, comme des parures, des défis criés face au monde.
Elles sentent bons, elles sont douces.

Tu le vois ?

Et tes miettes de son, comme une explosion d'obus sur tes pommettes, ton nez, tes lèvres.

Tes lèvres.

Encore ivres de nos paroles de minuit face aux nébuleuses, de nos verres d'éthanol embuant nos regards, rougissant nos joues.
Encore closes de tous ces silences utiles, qui réparent, qui consolent.
Ces silences où il n'y a que toi, et ta cigarette, qui crame, lentement, décrivant un halo opaque au-dessus de ta tête, comme un accent circonflexe.

Tu le vois ?
Tu le vois mon cœur qui explose, à chaque fois, comme la rage des étoiles, comme un cri de milliard de torrents d'eaux qui se fracassent, comme ton sourire.

Tu le vois ?
Le tremblement de mon plexus, saccadé, par des centaines de fourmis hyperactives quand tes pas raisonnent dans mon esprit.

Te le vois? Ce sourire qui me fait vibrer le cœur.



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