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Harry styles:
[1 p.m. 38] " Le manque n'est rien d'autre qu'une overdose de vide. " Frédéric Beigbeder

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Je suis là. Allongé dans mon canapé, une poche de glaçons fondues sur la joue. Enfin, ''je suis là''... Sans vraiment l'être. Mon esprit est ailleurs, il est loin. Il a décidé de se faire la malle, parce que les choses deviennent trop compliquées pour que je survive. Il préfère s'enfuir que de me tuer. Et pourtant, honnêtement, je ne souhaite que ça. Je ne suis encore pas allé en cours, ma mère est à la maison, par conséquent, je n'ai pas pris trop de médicaments. Elle m'a demandé ce qu'il s'était passé, et comme je me l'étais promis, je lui ai simplement répondu que j'étais tombé. La petite voix dans ma tête n'a pas pu s'empêcher de rajouter ''amoureux''. J'entends la sonnerie retentir dans toute la maison. J'espère qu'une chose, que ce ne soit pas Louis. Dans tous les cas, ma maman me protégera. Il ne me fera rien. D'ailleurs, celle-ci va ouvrir. Je l'entends parler quelques minutes, puis des pas résonnent dans la pièce. Je ne me lève pas pour autant. Je ne veux pas voir du monde. Je ne veux pas voir le monde.

-Harry, il y a un de tes amis qui est venu te voir.

J'écarquille grand les yeux, pitié, non. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Ce serait trop dur. Ça ferait trop mal. Je me redresse doucement sur le sofa, le faisant grincer, puis tourne la tête, les larmes aux cils, priant pour ne pas me déchirer dès que je croiserai son regard. Mais à ma plus grande surprise, je me noie dans des orbes chocolat et non Galaxy. Je frissonne de soulagement.

-Liam. Soufflais-je.

-Styles. Il Hoche la tête en guise de salut.

-Je vous laisse monter dans ta chambre. Me sourit ma mère.

Je fais signe à Payne de me suivre, on monte les escaliers, je le fais entrer dans la pièce avant moi et ferme la porte derrière nous.

-Comment vas-tu? Lance t-il en s'asseyant sur mon lit.

-Ho,je t'en pris. Au diable la politesse, on sait l'un comme l'autre que nous ne sommes pas amis. Repondis je en me plaçant près de lui. Que me vaut ta visite?

Il hausse les sourcils, d'abord surpris, puis soupire, résigné.

-Je dois te parler de Louis.

À l'entente de son prénom, mon cœur se serre et ma douleur à la mâchoire se fait plus vive. Pourquoi Louis? Toujours Louis est encore Louis ? On ne peut pas me foutre la paix quelques minutes avec cet abruti ? Les gens ne comprennent donc pas que je ne supporte pas de le savoir partout autour de moi alors qu'il n'est plus là. Alors qu'il ne le sera plus jamais. Je ne veux plus le sentir, l'écouter, le toucher, lui parler. Je ne veux juste plus douiller. Mon camarade remarque que ça ne va pas. Il pose alors sa main sur mon épaule.

-Harry, je sais que ça va être compliqué à entendre mais je dois te parler de ce qu'il a vécu. Mes pupilles s'agrandissent comme des soucoupes. Comment ça? Je dois te parler de sa sœur, de son père, de sa mère. De pourquoi il ne marche plus droit sur le chemin de l'avenir, de pourquoi il lâche prise et de pourquoi il a besoins de toi.

-Tu ne penses pas que c'est à lui de m'en faire part?

-Il n'en serait pas capable. Il ne peut même pas prononcer son nom.

Son nom? Le nom de qui? De sa sœur? Mon interlocuteur voit que je réfléchi alors il me detailles puis murmure:

-Harry, qu'est-ce que tu sais?

↬𝑆𝑝𝑎𝑐𝑒 ˡᵃʳʳʸ ˢᵗʸˡⁱⁿˢᵒⁿ☑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant