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Harry Styles:
[12 a.m. 13] ''Il était beau comme un matin d'apocalypse. Imprévisible, étonnant et dévastateur, mais qu'est-ce qu'il était beau, bordel. ''Anonyme

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Le soleil est braqué sur lui, tout comme mon regard. Il semble briller, comme si cette cascade de lumière venait l'inonder d'une aura éclatante. Lui. Seulement lui. Ce garçon châtain aux yeux plus bleus que les Caraïbes.

Louis Tomlinson.

Nous sommes au réfectoire du lycée, il est à quatres tables en face de moi, il parle à ses amis et comme à mon habitude, moi, je le dévore des yeux.

Je ne sais pas ce qu'il a de particulier, mais je sais que si je me réveille tout les matins, si je me prépare, si j'ai la force de ''vivre'', ce n'est que pour lui. Il n'en a pas conscience mais il est ce à quoi je m'accroche pour garder la tête hors de l'eau et cela même si il ne me porte aucune attention. Même si il ne connaît pas mon prénom. Même si il ne pense qu'a baiser tout ce qui bouge. Même si il n'a rien à m'offrir. J'ai seulement besoins de ses prunelles Océan. Je ne veux, je ne demande rien de plus que son sourire, que ses fossettes... J'ai conscience qu'il n'est pas bon pour moi, il est toxique pour tout ceux qui l'entoure. Mais je ne m'approcherai jamais, j'en ai bien trop peur. Peur qu'il me blesse, parce-que je suis bien trop fragile. Je peux me sortir vivant de n'importe quel chute, mais si c'est lui qui me pousse, si il la provoque, je décède instantanément. Si il me brise, je ne me relèverais pas, j'en ai la certitude. Ma mère m'aime. Ma sœur m'aime. Je les aimes. Mais elles ne me sauvent pas comme il le fait sans même me parler, me regarder, me sourire. Elle ne me sauveront pas tout court. Je finirai par craquer, dans tout les cas, il ne m'offre qu'un simple sursis. Mon cœur bat grâce aux médicaments, rien de plus, rien de moins. Je n'ai pas peur de la mort, je le suis presque de toutes manières.

Je me perds dans l'énorme bordel qu'est ma tête. Je me rends compte que je le fixe depuis dix minutes à l'instant où son regard rencontre le mien.
Merde...

Grillé.

Je baisse vite les yeux vers mon plateau que je n'ai pas encore touché.

-Styles, tu m'écoutes ?!

Je relève la tête vers mon meilleur ami, ses cheveux blonds pas coiffés et son air irlandais très marqué.

-Non. Désolé Niall, j'étais ailleurs, tu disais?

-Bon, Harry! Je suis plus intéressant qu'ailleurs Ok, Rigola l'Irlandais. So look at me and listen!

-Yes master, soufflais-je.

-Donc je disais, dans cinq mois, t'as dix-sept ans, comme moi j'viens de les avoir et qu'on a rien fait, j'me suis dis qu'on pourrait se rattraper en faisant une giga teuf dans un kebab? Demande t-il avec enthousiasme.

Je me pince l'arête du nez et soupir. Niall est mon frère, enfin il ne l'es pas vraiment. Nous sommes tellement proche qu'on pourrait le dire. Il a toujours fait parti de ma vie et m'a toujours soutenus. Il fait de son mieux pour que je sois heureux, il a un humour à chier mais on se complète bien. Il veille sur moi. Je veille sur lui. Quand il me parle, je me sens moins triste, comme si il enlevait un certain poid de mon âme, comme si il portait une partie de mes fardeaux. Je l'en remercier sincèrement des que j'en ai l'occasion. Il essaie de me sociabiliser, ce qui n'est pas simple.

-C'est dans cinq mois... Et puis pourquoi dans un kebab?

-Je sais pas. J'trouvais ça cool un kebab... Et on s'en fout que ce soit dans cinq mois! Il faut s'y prendre tôt pour réserver le kebab et en plus il faut inviter pleins de gens!

↬𝑆𝑝𝑎𝑐𝑒 ˡᵃʳʳʸ ˢᵗʸˡⁱⁿˢᵒⁿ☑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant