Chapitre 1 : Tétanisée

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Je parcourais les rues de Londres à la recherche de l'inconnu.
J'étais émerveillée face aux belles vitrines de ces magasins fermés à cette heure tardive. J'aimais la mode. J'aimais les beaux vêtements, les petits accessoires.
Mon plus grand défaut était la coquetterie.
J'aimais prendre soin de moi. Je portais en ce moment même un de ces petits chapeaux à la mode avec une robe aux manches courtes m'arrivant en haut des chevilles.
Je portais aussi de simples chaussures à talons noires.
J'étais captivée par une robe à bretelles pailletés que portait un mannequin dans une vitrine.

Pendant plusieurs secondes, je la fixais. Tellement cette robe m'intriguait, je n'ai pas entendu des pas qui se rapprochaient peu à peu de moi.

Quand je reprit le contrôle, je me suis enfin rendue compte qu'il y avait réellement des pas cadencés qui étaient de plus en plus proches de moi. J'ai tourné ma tête pour regarder de qui il s'agissait.

C'était un homme assez grand et robuste. Il marchait...puis il se mit à courir vers moi. Je pris peur. J'ai commencé à moi aussi courir.
Mais il me rattrapa et entoura ses bras autour de ma taille. Il chuchota quelques mots à mon oreille :

-Tu es ravissante ma jolie.

J'étais appeurée et tétanisée.
Ses mains sont descendues sur mes hanches. Puis vers mon fessier.
Je me suis débattue mais il ne me lâchait pas.
J'ai essayé de lui faire un coup de pied dans la jambe. Ce qui lui fit mal.
Il me lâcha sans le vouloir.

Dès que je fus libérée, je pris mes jambes à mon cou.
Mais mes talons me ralentissaient.
Il était difficile pour moi de courir sur du pavé avec ces chaussures.

L'homme me courait après et il était facile pour lui de me rattraper.
Alors je pris le risque de m'arrêter pour enlever ces satanés chaussures à talons. L'homme pris de l'avance.
Il n'était pas si éloigné de moi.

Alors j'ai courru le plus vite possible.
Je n'avais jamais courru aussi vite de ma vie.

Il ne restait plus que quelques mètres qui me séparait de l'appartement. L'homme me courait toujours après.

J'espérais plus que tout que Jack ne serait pas rentrer à mon retour pour me voir dans cet état. J'ouvrais la porte commune.
L'homme s'arrêta enfin. Il n'en pouvait plus, il était à bout de souffle. J'étais rassurée.

J'ai ouvert la porte du petit apartement puis je l'ai refermé derrière moi. J'avais réussi à esquiver cette pourriture.
Les larmes aux yeux, Je me laissait glisser contre la porte jusqu'à ce que je sois assise sur le sol.
Je suis resté plusieurs minutes comme cela.
Des larmes coulaient sur mes joues.
Je ne pouvais pas imaginer ce que cet homme m'aurait fait si je n'avais pas réussi à me libérer de son emprise...

𝐌𝐚𝐫𝐢𝐥𝐲𝐧 (histoire courte) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant