pov jeongin :
Ma grand-mère adorait me raconter des histoires quand j'étais tout petit, mon enfance entière était bercée par les doux récits qu'elle aimait bien nous conter à moi et autres enfants du quartier. Je peux dire que je vivais bien heureux avec elle jusqu'à ce que mon père retrouve nos traces, et pourtant ma mère avait bien prit le soin de nous cacher là où plus personne ne pourrait nous retrouver.
Ma grand-mère, tout comme ma mère d'ailleurs, croyaient à tout ce qui touchait de près ou de loin au domaine surnaturel et surtout aux esprits.
J'étais tellement fasciné quand elle me parlait de tout ce qu'elle savait, j'étais en admiration devant son savoir qu'elle possédait face à tant de sujet que je connaissais pas. Elle me racontait des légendes, des histoires sur des esprits puissants, des histoires sur les anges et les démons. Toute mon enfance j'ai été bercé par ses histoires autant fascinantes que captivantes. Puis un jour, elle m'a parlé des grands passeurs.
Ces passeurs avaient l'objectif d'accompagner l'âme d'une personne jusqu'à son terminus.
Elle me disait qu'elle avait rêvé que grand père était accompagné par l'un de ses passeurs. Elle m'avait dit que les âmes sur le point de mourir pouvaient sentir le bus des passeurs, elles étaient attirées par lui, puisque naturellement c'était leur destinée d'y monter.
Mais ce même jours ou ce récit m'a été conté, mon père avait débarqué chez moi, chez nous. Nous en étions si surpris, que personne n'avait osé bougé les deux minutes qui avaient suivit son arrivé soudaine et indésirable. Mon père avait la réputation d'être un homme violent, il résolvait ses soucis en buvant, en posant sa main sur nous. Ma mère était l'une de ses victimes, tout comme moi d'ailleurs, c'est pour ça que nous avions décidés de fuir chez grand-mère, parce qu'ici, nous étions éloignés de tout, de lui, et surtout nous étions en sécurité, enfin jusqu'à aujourd'hui.
Mon père avait débarqué avec la police, accusant ma mère d'être instable et alcoolique, il ne mentait pas après tout, parce que ma mère buvait en parti pour l'oublier lui et ses coups, mais ça n'a jamais changé le fait qu'elle a été un bon parent pour moi, chose que mon père ne sera pas. Je me souviens que tout s'était passé très vite ce jour-là quand mon père est venu, je n'avais que huit ans et la police m'avait ramené de force, ma mère aussi. Nous avions quitté la demeure de grand-mère, la police nous retenant comme des fugitifs. La police m'avait remit à mon père qui était avocat, et avait placé ma mère en détention provisoire le temps d'examiner son dossier.
Si seulement j'avais su que c'était la dernière fois que je la voyais, je me serai peut-être un peu plus battu..
Le temps est passé, et je vivais un véritable enfer aux côtés de mon père, ou si on peut appeler ça comme ça d'ailleurs. J'avais treize ans, j'étais au collège, et comme d'habitude je passais mes heures seul, que ce soit pendant mes heures de trou ou de cours, je n'avais personne à qui me confier. Je me souviens parfaitement d'avoir quitté la salle, après un exposé ou nous devions parler d'un héros ou d'une personne qui nous inspirait, l'une de mes camarades de classe avait choisie sa mère comme modèle. J'avais tellement mal sur le moment que j'ai décidé de fuir et quitter la salle. J'ai couru aussi loin que possible, malgré les hurlements de mon professeur qui me suppliait de revenir, j'ai fuis. Dans ma course, j'ai atterri en plein centre ville, un endroit que je fréquentais rarement dans mon quotidien. Bien trop épuisé pour continuer ma course, je me suis reposé à un arrêt de bus histoire de souffler, toute cette course m'avait bien épuisé. Sagement assit sur le banc, j'observais les voitures qui passaient tout en cherchant une excuse potable que je sortirais à mon père pour pouvoir justifier mon absence impromptue de cet après-midi.
Même si il est évident qu'il ne me croirait sûrement pas..
_ Oh ?
Au même moment, quelques goutes commençaient à tomber devant moi, il pleuvait. Je devais affronter la pluie pour rentrer chez moi super... Ne voulant pas m'éterniser ici plus longtemps, je m'étais levé, prêt à m'en aller, mais au même moment un bus s'était garé devant moi. Il était énorme, les couleurs qui dominaient étaient le noir et le gris, je fixai ce bus avec de grands yeux, n'ayant jamais vu ce genre de bus auparavant dans la ville. Les portes s'étaient ouvertes d'une lenteur extrême, laissant apparaître un chauffeur, seul à l'intérieur dans son bus étrange.
_ Tu montes petit ? m'avait t'il demandé de sa voir grave.
J'avais simplement cligné des yeux, en l'observant, aucune réponse ne pouvait sortir de ma bouche. Le monsieur qui se trouvait face à moi m'observait lui aussi, et au bout de deux minutes à me regarder, il avait refermé les portes devant moi avant de partir.
Ce n'est qu'après le départ du bus que je me suis souvenu de l'histoire que ma grand-mère m'avait raconté sur les passeurs. Les personnes sur le point de mourrir étaient toutes attirés par ces bus, parce que naturellement c'était leur destin de monter...
Mais je réalisais aussi que j'étais bien trop jeune pour penser à ça, bien trop jeune.
j'étais un petit oiseau, accroché à son arbre, je ne devais pas abandonner, au moins pour ma mère et ma grand-mère.
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terminus " hn "
Romance" _ 𝐬'𝐢𝐥 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐢̂𝐭, 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐮𝐬. avait-il dit tout simplement. "