pov jeongin :
J'avais toujours dix-sept ans, et dans quelques semaine j'allais avoir dix-huit ans.
Chaque jours, je revoyais ce même chauffeur de bus, et pour une raison que j'ignorais j'avais fini par me laisser aller à un sentiment que je n'avais jamais expérimenté auparavant.
Je crois que ça s'appelle : l'amour.
L'amour que j'avais pour ma grand-mère et pour ma mère était différent de l'amour que j'avais pour le passeur. Bien différent. Chaque jours, quand il passait devant cet arrêt, je voulais qu'il me parle un peu plus longtemps, qu'il me regarde un peu plus longtemps. Je me sentais étrangement bien à ses côtés et je voulais que ça dure. Je voulais tellement le découvrir dans son entièreté. Peut-être que je me fais des films inutiles dans ma tête puisque je n'ai jamais eu d'interaction avec autrui à par mon père. Mais c'était beau et inédit ce que je ressentais, c'est pur et ça me permettait de me sentir apaisé, d'une drôle de façon puisqu'il ne remarquait quasiment pas mon existence, et il voyait vaguement mon visage à cause de mes sweat-shirt qui faisait sept fois ma taille.
Je m'étais mis à l'écriture, je tenais un petit journal dans lequel je racontais un peu tout et n'importe quoi concernant ce fameux passeur. J'écrivais des poèmes sur lui, ou alors ce qui me passait souvent par la tête quand je pensais à lui, quelques feuilles volantes se trouvais dans mon journal, c'était des croquis ou je l'avais dessiné. Ce n'était rien de bien beau où d'extraordinaire, mais j'adorais faire ces croquis et tenir ce journal. Je l'entretenais tout les soirs avant d'aller en cours, et je le cachais bien soigneusement dans un endroit où mon père ne le trouverait jamais. Il peut tout me détruire mais pas mon journal, j'y tiens trop pour le perdre. C'est la seule chose qui arrivait à me distraire et à me sortir de ma misère quotidienne. Grâce à ce journal, je me sentais extrêmement libre, et parfois, j'arrivais même à oublier les coups que mon père me donnait si j'avais le malheur d'apporter une note en dessous de la moyenne à la maison, ou si je faisais quelque chose qui ne lui plaisait pas. J'utilisais ce journal comme un pansement qui soignait toutes les plaies causées par mon père.
Mais, malheureusement pour moi il a fallut que j'oublie de ranger ce journal une seule fois pour qu'il tombe dessus.
J'avais eu le droit à des injures, en tout genre, toutes blessantes les unes des autres.
_ Je t'ai pas élevé sous mon toit pour que tu deviennes comme ça petit con !
Et ses coups étaient parti tout seul.
J'avais mal.
Avec une violence extrême il me battait.
J'avais mal.
Il était encore une fois en colère.
J'avais mal.
J'ai n'ai jamais su me défendre réellement contre lui alors j'ai encaissé.
Mais j'avais mal.
Puis, je ne décrirai pas ce qu'il m'a fait ensuite.
Enfin essayé.
Et miraculeusement, je lui ai rendu son coup avec une force que je ne soupçonnais pas chez moi.
Mais j'étais brisé et j'avais mal.
Il était à terre, et moi j'avais rapidement attrapé mon sac et mon écharpe avant de fuir.
J'ai mal.
Je suis fatigué.
J'ai mal.
J'en ai marre.
J'ai mal.
J'ai mal.
J'ai mal.
J'ai mal.
Je perds beaucoup d'énergie.
Beaucoup.j'étais un petit oiseau, accroché à son arbre, mais quand le soleil est enfin revenu, je m'étais déjà envolé.
Et les portes du bus s'étaient ouvertes dans un fracas énorme face à moi sans que je ne m'y attende. Et sans réfléchir, je suis monté._ le terminus s'il vous plaît. avais-je simplement demandé.
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terminus " hn "
Romance" _ 𝐬'𝐢𝐥 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐥𝐚𝐢̂𝐭, 𝐥𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐮𝐬. avait-il dit tout simplement. "