Lust six

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J'ai été comme paralysé lorsqu'elle avait refermé la porte. Je n'ai pas su réagir, je n'ai pas su bouger, parler, m'énerver.

Combien de temps suis-je resté planté devant sa porte ? Ma tête était sans dessus dessous, je ne saurais même pas vous le dire.

Mon cœur était secoué d'incompréhension et serré de douleur. Je ne parvenais pas à trouver une excuse plausible à son attitude, son mensonge. Je ne parvenais pas à trouver une raison rationnelle à la présence de cet homme blond dans l'appartement de Noona.

J'étais dans le déni, j'essayais de me rassurer en me disant qu'il était peut-être qu'un ami, une connaissance, quelqu'un de sa famille, un frère ? Un cousin ? Mais une part de moi n'y croyait pas, une part de moi me criait d'arrêter de lui trouver des excuses et d'accepter ce que j'avais vu même si cela me blessait. Je me devais d'assimiler cette information sans en tirer une quelconque conclusion parce qu'il n'y avait que Noona qui pouvait m'éclairer sur l'identité de cet inconnu.

Qui était-il pour elle ? Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Pourquoi Noona ? Pourquoi... tu aurais dû me le dire... je suis tellement bête ! Je n'ai rien vu et pourtant c'était évident, juste sous mes yeux. Toutes les fois où elle m'avait interdit de passer c'est parce qu'elle savait qu'il serait là, elle cache notre relation à cet homme, c'est évident.

Sont-ils mariés ? Non, non, elle ne porte aucune alliance... mais peut-être qu'elle la retire quand il n'est pas là ? Où alors ils sont en couple et vivent ensemble.... je ne me souviens même pas avoir vu s'il y avait des affaires appartenant à un homme chez Noona, j'étais trop occupé pour m'en préoccuper.

Elle le trompe ? Mais pourquoi ? Cela expliquerai son refus lorsque je lui ai proposé de sortir, « nous ne pouvons pas petit » ont été ses mots exact et je m'en souviens parce qu'ils m'avaient marqués, vexé.

« Petit »... ça m'énerve ! Je ne suis pas petit, je suis juste né après elle, ce n'est pas juste qu'elle me rappelle mon âge à chaque fois. Je sais qu'elle ne le fait pas exprès mais ça n'en reste pas moins enrageant.

Noona ne voulait pas que l'on sorte tous les deux parce que c'était risqué, il aurait finit par l'apprendre.

Les jours qui suivirent cet incident étaient pénibles pour moi, je le vivais comme un fardeau, comme si une dague transperçait mon cœur continuellement et putain qu'est-ce que j'avais mal.

Cela me brisait à chaque fois que j'y pensais, à chaque fois je songeais à elle, qu'elle me manquait et que je l'imaginais dans les bras de ce blond. Ça me tuais parce que j'y pensais tout le temps et à chaque fois qu'un souvenir me revenait en tête j'y songeais en m'énervant, en réfléchissant aux mots que je pourrais lui sortir lorsque je l'aurais en face de moi. Je rassemblais mes souvenirs et quelques-uns commençaient à me mettre la puce à l'oreille.

La première fois qu'elle m'avait demandé de ne pas passer la voir elle m'avait dit que ça ne me regardait pas, que c'était pour les grands, je comprends mieux maintenant. Mais alors pourquoi m'avoir passé le double des clés de son appartement ? Ce n'est pas logique.

Plus les jours passaient, plus ma colère augmentait. Je me tuais au sport pour éviter tout cela et je séchais quelques cours. J'étais devenu exécrable, broyant continuellement du noir, je n'avais aucune envie que l'on vienne me parler donc ne pas assister à certains cours coulait de source, si Hani était venue me casser la tête je n'aurais sûrement pris aucune pincettes pour l'envoyer balader.

Je ne sais pas si c'est la crise d'adolescence ou ma situation avec Noona mais je me trouvais changé, j'avais l'impression de ne plus être le même, un rien pouvais m'énerver et j'éprouvais de plus en plus l'envie d'envoyer tout le monde chier. Je m'en suis rendu compte lorsque j'ai tenu tête à mon père la dernière fois :

Noona |JK|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant