Parfois nous naissons ainsi,
Souvent on le devient.
Une bombe à retardement.
Qui ne demande qu'à tout détruire.
Rare sont ceux.elles qui parviennent à éteindre le feu qui les habitent,
N'existent pas ceux.elles qui guérissent leurs brûlures après cela.
Je suis une bombe à retardement.
Comme beaucoup je ne suis pas né.e ainsi,
Et mon corps ne demande qu'à exploser.
Quand une mini explosion se forme des milliers de choses en sorte.
Comme ce poème.
Ça fascine les autres si bien que certain.e.s aimeraient être comme nous,
Je ne veux pas être comme moi.
Quand une mini explosion survient des choses magnifiques en sorte,
C'est là tout l'art de notre folie,
Et elle fasciné les autres.
Nous elle nous tue.
Mais on sait également qu'elle peut être un pansement,
Donc moi j'aime exploser.
Car les gens comme nous ne vivent jamais bien longtemps,
Rarement au-delà de trente ans.
Aucun être n'a les épaules pour exploser indéfiniment.
Donc je me laisse exploser parfois comme ce soir,
Pour laisser une trace indélébile qui pourra en panser certain.e.s,
Et qui me tue mais je n'y peut rien.
Soit nous décidons de garder cet art en nous en souffrant plus longtemps.
Soit nous décidons d'exploser pour un maximum partager avant de mourir.
Soit nous mourrons de manière naturelle,
Soit bien souvent la boule de feu devient un brasier qui enflamme tout sur son passage.
Là, la bombe à retardement détruit tout ce qui est près d'elle.
Alors en entendant parler de moi vous viendrez ici,
Vous comprendrez et serez fasciné par l'art de ma folie,
Et ceux.elles qui sont comme moi,
Seront panser l'espace d'un instant,
Comme ceux.elles qui l'ont fait pour moi et mes compères jusqu à maintenant.
