Il en avait assez.
Dès lors de sa première renaissance*, le jeune Kenny McCormick en avait assez de mourir.
Pourquoi ses géniteurs l'avaient-il condamné à naître, si sa vie ne devait être destinée qu'à être une malédiction sans fin, un gouffre s'ouvrant de jour en jour un peu plus sans qu'il ne puisse même amortir sa chute ?
Même un suicide ne suffirait pas à le libérer de ses trépas répétitifs. Car justement la mort n'était pas son échappatoire, mais son PROBLÈME.
Chaque jour se terminait mal pour lui. En décapitation, en explosion, en balle dans le crâne, en MST. Même quand une chose était censé lui faire du bien, au final elle lui valait une mort tragique, ridicule ou sanguinolente.
"Oh mon dieu ! Espèce d'enfoirés !" Tu parles. Ils ne se souvenaient même pas qu'il était mort tout juste hier. Même une mort par torture, ils ne pouvaient pas s'en souvenir.
Il ne pouvait même pas accéder au Paradis, ou à l'Enfer ; il ne pouvait même pas reposer en paix, puisqu'il ne pouvait pas reposer.
Il aurait aimé pouvoir dire que la mort lui était habituelle ; en fait il le pouvait, mais pas sans mentir. On ne peut pas être habitué à la douleur, physique ou mentale, ni aux maladies.
N'était-ce pas le principe même de la souffrance ?Le cœur lourd, l'âme déjà en lambeaux depuis des lustres**, Kenny McCormick songeait à tout cela lorsqu'il appuya sur la détente du flingue collé à son front, bien qu'il savait pertinemment que ça ne le libérerait guère de sa situation.
*dès lors de sa première renaissance : la première fois de sa vie qu'il a été ressuscité.
**l'âme déjà en lambeaux depuis des lustres : expression pour signifier que, à force de mourir, même son âme est endommagée.
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Des trucs pour m'entraîner
AléatoireIci, je vais poster des trucs que j'écris quand je m'ennuie, pour m'améliorer en écriture. Il y aura donc un peu de tout... Voilà, c'est tout... Ah, aussi, je tiens à prévenir au cas où : certains de mes textes peuvent contenir des trucs comme des g...