🌹Bienvenue à toi ! Si tu es là, c'est que mon œuvre attise ta curiosité. Ce prologue est le début d'une belle aventure. Alors j'espère te faire voyager à travers ma fiction.
Jamais je n'oublierai le jour où mon chemin croisa celle qui marquerait ma vie à jamais. Dès l'instant où mon regard se posa sur elle, je sus que mon existence ne serait plus jamais la même. En ce temps-là, j'étais jeune, impétueux, un vrai sauvageon, et rien ne semblait capable de m'effrayer. Je gagnais ma pitance en exerçant le métier de ramoneur, passant mes journées à manœuvrer mon petit grattoir et à respirer la suie des cheminées. J'avais élu domicile dans la petite maison que ma mère m'avait léguée à Saint-Pétersbourg, un endroit modeste, mais qui me tenait à cœur.
C'était en 1850, la ville s'apprêtait à accueillir un somptueux bal masqué en l'honneur du printemps, où toutes les jeunes filles et jeunes hommes de la haute société seraient rassemblés au palais impérial. À cette époque de l'année, il ne se passait guère une semaine sans qu'un bal n'est lieu, où la jeunesse dorée de Russie exhibait ses plus belles parures. Heureusement pour moi, je n'appartenais pas à cette élite sociale. Je trouvais ce monde tellement superficiel, où l'illusion prédominait sur tout le reste. Il était inconcevable que les classes supérieures puissent interagir avec celles des plus modestes et cela me confortait dans l'idée que le véritable bonheur ne se trouvait pas dans les salons dorés de l'aristocratie.Bien que de nombreuses personnes clamaient ma ressemblance avec ma mère, d'autres évoquaient les similitudes entre mon père et moi. Je ne pouvais l'affirmer, n'ayant jamais eu l'occasion de le connaître, car je n'étais qu'un enfant lorsque la guerre l'arracha aux siens.
Un jour, alors que je rentrais chez moi après une longue et épuisante journée de labeur, je vis une silhouette familière faire face à ma porte. C'était Dimitri, un vieil oncle de ma très chère mère, dont le visage était resté gravé dans ma mémoire malgré les années qui avaient filé. À la lumière déclinante du crépuscule, je n'eus aucun mal à le reconnaître. Ses yeux gris-verts, empreints d'une sagesse acquise par le temps, et la cicatrice profonde qui parcourait sa joue, témoin silencieux de ses propres luttes, lui conféraient une présence presque imposante. Je me souvins que la dernière fois que je l'avais vu, j'entrais tout juste dans ma dixième année, et il ne semblait pas être aussi richement vêtu. Ses habits élégants contrastaient avec l'image que j'avais de lui, nuancée par les souvenirs d'un homme robuste, habillé simplement, mais plein de chaleur et de gentillesse.
Après ces retrouvailles, il me révéla qu'après son départ pour tenter sa chance en Amérique, il avait fait l'acquisition d'une mine, un investissement qui s'avéra des plus fructueux.
Il avait découvert un filon d'or en abondance, ce qui avait considérablement augmenté sa fortune. Approchant de la soixantaine, Dimitri n'avait aucun héritier à qui transmettre son patrimoine. C'est pourquoi il avait prit la décision de revenir dans notre patrie dans le but de renouer avec ses racines, mais également de m'introniser dans le monde mondain qu'il avait embrassé. Pour cela, il tenait à ce que je participe à ce fameux bal. J'étais à la fois surpris et déconcerté, car l'idée d'assister à de telles festivités ne me tentait guère. Me fondre parmi ces jeunes gens de la haute société était pour moi un défi presque insurmontable. Comment pourrais-je dissimuler mes basses origines ? Je me sentais totalement étranger aux codes et aux usages de cette classe privilégiée, un monde que je n'avais jamais vraiment connu.Mon esprit était en proie à l'angoisse, imaginant les regards désapprobateurs de ceux qui auraient tôt fait de voir à travers mon apparence et de me juger. Cependant, je devais me faire violence et accepter car je ne voulais pas décevoir mon oncle qui faisait tout son possible pour moi.
Ainsi, avec mes longs cheveux bruns dévalant autour de mon visage et mon costume emprunté à Dimitri, je me préparai à pénétrer dans l'antre où je devais cacher qui j'étais réellement. Malgré mes craintes d'être démasqué par ma simple éloquence, je me rendis finalement à l'événement, ressentant tout de même un certain trouble. Lorsque je fis mon entrée dans la grande salle du palais d'hiver, je ne distinguais autour de moi que le prestige.
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Rose Immortelle
ParanormalJe suis né en Russie, il y a maintenant cent quatre-vingt-douze ans. Je devrais être mort depuis longtemps si une nuit, je n'avais pas eu la malchance de croiser le chemin de ma plus grande malédiction. Ce soir-là, une créature sanguinaire m'a trans...