Étude

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Après les rires et la bataille. Son corps délicieusement pressée contre le mien. Sa jambe autour de mes hanches, subir le réchauffement de mon bassin. Sa main en va-et-vient sur mon dos, doucement griffé par ses ongles.

Les doigts pressés contre sa nuque en caressant ses cheveux ondulés. À chaque souffle, rapprocher nos mâchoires. Laisser une distance. Attendre que l'autre passe le cap, comme une divine politesse. Sentir son souffle chaud sur mon cou, envoyer le mien sur sa bouche. Hésiter à parler, s'abstenir de peur de tout gâcher.

Et puis.

Trouver ses lèvres humides. Voir venir la mascarade. Bouger au rythme de l'autre. S'unir pour quelques minutes. Avoir son poids souverainement posé sur mon torse. Avec délicatesse, se promener sur sa taille. Sourire pour qu'elle le sente. Ne pas s'en lasser, jamais. Enregistrer tout dans la mémoire. Se séparer pour se regarder. Réaliser l'inconscience de nos actes. En redemander. Une drogue douce et suave, qui tue à petits feu devenus grands.

Se lever. Respirer l'air frais de la nuit. Se recoucher. Laisser la distance s'installer. Se voir l'enlacer, se retenir par fierté, refuser par vanité, attendre dans l'espoir de se sentir aimée.

Puis regretter; les paroles muettes, les gestes immobiles. Se repasser le film. User la cassette. La caser mais la garder. La ranger et laisser venir la poussière.

Àlaure?

Alcool, musique & cicatricesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant