laurine

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Tu sais je t'adorais Laurine, je t'adulais même

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Tu sais je t'adorais Laurine, je t'adulais même.
Je voulais te ressembler, être populaire, car le regard des autres me donnait l'impression d'exister.

Et toi tu le savais mais tu ne voulais pas que j'éclipse ta lumière. Alors tu as brillé encore plus fort pour me faire de l'ombre.

Je t'aimais, pour ce que tu montrais pas celle que tu étais vraiment

Les apparences sont trompeuses mais le coeur ne ment pas
Sauf que moi j'arrivais pas à discerner ton coeur derrière tes décolletés.
On dit que les yeux sont le reflet de l'âme, moi je pouvais pas à voir leur couleur sous les couches de mascara.

Je t'enviais, je voulais avoir un beau corps pour combler les coeurs (enfin c'est ce que je pensais)
Alors je l'ai maltraité, il faut souffrir pour belle c'est ce qu'on dit. La vérité c'est que mon corps souffrait trop, il voulait que j'arrête les régimes, le sport intensif.

Mais je n'étais jamais assez mince, le miroir devenait mon ennemi devant la bataille que livrait ma conscience et mon corps.

Bientôt je fus enfin heureuse, j'étais assez belle. Je me suis rendue à ce bal de fin d'année. J'avais tressé mes cheveux, m'était maquillée et avais mis la robe la plus provocante. On aurait dit un ange.

Sauf que l'ange il s'est écrasé. Comme une poupée disloquée sur le sol. La musique vrillait mes tympan, je ne sentais plus rien sauf les battements de mon coeur qui essayait de résister.

Je me suis réveillée à l'hôpital.
Tu étais là, tes pleurs avaient laissés des traînées noirs sur tes joues.
Noir comme mon coeur corrompu pas le désir d'être quelqu'un d'autre pour se sentir être quelqu'un.

J'ai longtemps réfléchis après ma sortie de l'hopital. Devant mes repas trop grands. Je crois que je voulais mourir. Mais tu sais c'est une pomme qui m'a fait changé d'avis.
Un pomme. C'est con dit comme ça non ?
Je me suis souvenue d'Adam et Eve avec la pomme du péché.
Moi personne, ni même Dieu, ne pouvait m'expulser de ma vie.

Si bien sûr j'aurais pu être percutée par une voiture comme toi le jeudi suivant ta visite à l'hôpital. Mais j'ai survécu.

Maintenu j'ai 100 ans et c'est à l'aube de ma vie au paradis que je me dis que j'ai fait les bons choix. J'ai écouté mon corps, j'ai recommencé à manger, à être moi même. Et c'est la plus belle chose que j'ai faite de ma vie.

Alors non, je ne regrette rien. C'est cette expérience qui m'a forgée, qui m'a fait devenir la femme que je suis. Forte et indépendante.

Alors merci la vie, de m'avoir donné ces bas, qui m'ont aidé à gravir jusqu'à mes hauts

Maintenant il est temps de partir, je fermerais bientôt mes yeux pour la dernière fois.
Je vous dis au revoir, à tous ceux qui ont rythmé ma vie. Merci d'avoir été là. Vous avez mes adieux les plus sincères, je vous aime.

Adieu

ALLONS TOUCHER LES NUAGESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant