- non... ne tire pas... s'il te plait. non...non
- tu crois vraiment que je vais te laisser en vie alors que tu n'es qu'une erreur de la nature, un être abjecte qui ne mérite pas de vivre ? tu me dégoutes sale pédé. tu verras, le monde sera mieux sans toi !
il avait craché ces mots, son visage plissé par le dégoût. l'arme au poing, les muscles contractés
lui il était couché par terre
visage en sang
bleu sur sa pomette
le coeur tremblant (le corps aussi)dans la pénombre ses larmes laissaient des traînées dorées sur ses joues
peur
masquée
de
désespoir- alors maintenant tu vas fermer ta geule et tu vas tranquillement aller en enfer car c'est la seule place que tu mérites. et avec un peu de chance le diable te tortura pour l'éternité
pourquoi tu dis rien ?
parce que je dis la vérité bien sûr ?
laisse moi voir encore quelques instants ton corps dévasté, tes yeux rouges, écouter ton silence transpercé par tes sanglots
je veux que tu souffres, que tu comprennes enfin que l'homosexualité c'est un crime- non, non, tais toi. c'est pas un crime, c'est pas un crime
- bien sûr petit connard que c'est un crime ! c'est contre nature. t'es une anomalie, un gars mal fait, trop bancal qui s'attache trop facilement. t'es faible, je pourrais t'écraser et d'ailleurs c'est pour ça que je suis là.
-non...non. je veux pas mourir, je veux pas..
(la force vient des fois dans les moments les plus durs)
je refuse de t'entendre dire que j'ai pas le droit d'aimer les gars si moi même j'en suis un. je refuse de me soumettre à ton idéal, tes pensées arrièrées. et je pourrais te répéter des milliers de fois cette phrase «on tombe amoureux d'une personne pas d'un genre» que tu comprendras pas. putain j'en ai marre. j'en ai marre. marre d'entendre ces insultes, voir ce dégoût dans tes iris. laisse moi aimer qui je veux.
pourquoi je pourrais pas ?
on même temps c'est normal de faire preuve d'humanisme lorsque même la devise de notre pays est un mensonge. «liberté, égalité, fraternité» bien sûr...
alors dégage de ma vie
j'en peux plus tu comprends ? tes remarques m'ébrèchent, ta cruauté me blesse chaque jour un peu plus.
mais je refuse de continuer comme ça
je veux vivre heureux et c'est pas avec toi dans ma vie que je pourrais réussir ! T'as juste peur de la différence, tu restes indifférents face à la norme mais l'anormalité te révulse ! mais dégage ! DÉGAGE !
J'AI PAS BESOIN DE QUELQU'UN QUI CRITIQUE MES FAITS ET GESTES, PAS BESOIN D'ENTENDRE QUELQU'UN QUI PENSE MIEUX SAVOIR QUE MOI CE QUE JE DOIS FAIRE DE MA VIE ALORS DÉGAGE, DÉGAGEet quand tu auras réfléchis à ton manque d'ouverture d'esprit, quand le concept de liberté t'auras effleuré reviens me voir. là je t'accueillerais les bras ouverts !
coup de feu
corps qui tombela scène a été filmée
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ALLONS TOUCHER LES NUAGES
Poesíades phrases bancales, photographes de l'éphémère le monde est beau quand on a les yeux fermés et les mots s'enroulent autour de la vie [recueil de petits textes poétiques]