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Terrence se rend à sa boutique et se change dans la réserve. Il ajuste son badge puis commence à confectionner quelques bouquets. À huit heure pile il ouvre ses portes et déjà quelques clients viennent passer commande.
À midi son amie Bonnie le rejoint pour manger au fastfood d'en face.

"(Terrence)C'est quoi cette tête d'enterrement, t'as passé une mauvaise matinée ?"

La jeune femme se masse les tempes en s'accoudant à la table.

"(Bonnie)Mon employeur était sur les nerfs je l'ai jamais vu dans cet état, il a fait de ma matinée un enfer

(Terrence)C'était si affreux que ça..?

(Bonnie en soupirant)Oui..."

Affecté par la fatigue évidente de son amie, Terrence ne peut s'empêcher de vouloir lui apporter de l'aide. Il lui prend la main et la tapote doucement.

"(Terrence)Prend ton après midi pour te reposer

(Bonnie)Je peux pas...il reste beaucoup de choses à faire

(Terrence)J'irai lui parler il comprendra

(Bonnie)Tu ferais ça pour moi..?"

Le garçon hoche la tête en souriant. Son amie retient ses larmes en fronçant les sourcils. Elle emprisonne la main de Terrence entre les siennes.

"(Bonnie)Tu es trop bon pour ce monde..!"

Terrence rit nerveusement, il sent le regard de leurs voisins de table posés sur eux. Bonnie sort un post-it de son sac à main et gribouille une adresse en vitesse.

"(Bonnie)C'est à cette adresse. Tu es sur que ça te va ?

(Terrence)Oui ne t'inquiète pas, j'ai encore une heure avant de rouvrir ma boutique

(Bonnie)T'es le meilleur ! Je rentre à l'appartement alors

(Terrence)À ce soir"

La jeune femme était déjà en train de sortir des lieux, elle lui fit un geste de la main avant de passer la porte.

Terrence termina son sandwich seul, le regard perdu parmi les passants à l'extérieur. Il aimait sa petite vie tranquille avec sa propre boutique et sa meilleure amie. Cependant, il manquait quelque chose qu'il n'arrivait pas à identifier. Comme si son cœur attendait désespérément d'être comblé par cette chose.

Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne se rendit même pas compte que les cerisiers bordant le trottoir avaient fleuris à vue d'œil.

Lorsqu'il finit son casse-croûte il sortit et se rendit à l'arrêt de bus le plus proche, l'adresse du patron de son amie entre les mains.

Quelques arrêts et le voilà arrivé. Il sauta sur le trottoir en souriant face au magnifique soleil qui s'offrait à lui.
Il n'avait plus qu'à tourner à la prochaine ruelle pour arriver dans le bon quartier.

"(Terrence)Alors..."

Il baissa les yeux sur le petit bout de papier.

"(Terrence)Le n°115 de cette rue"

Il releva la tête sur la première maison, n°1.

Hadès, Roi des Enfers [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant