Mon cœur phonolithe s'amuse à hybrider les programmes
Noria est une muse
Sirène aux cheveux de cendres
De mes rêves massacrés ils ne restent plus que des lambeaux
Les certitudes se vengent et notre chagrin
Aujourd'hui
Élève dans la fange nos sexes à l'âge d'airain
Laisse-moi ton adresse
Mon enfance est dans le prés laisse la filer
De plaques de béton en souterrain sans soleil nos auscultations ne sont plus pareilles
La vie perd de son charme et mes yeux se vident
Des fleuves de larmes coulent sur leurs rives
Des poches en plastiques
Perdues
Se prennent pour des oiseaux inconnus
Bruissants
Ils meurent sous les flocons des souvenirs sans arbres du béton
Je suis l'archange de la mort renaissante et j'aime un ange roux sans amour
Tout s'arrête sur l'asphalte lisse et dans l'horreur des enfants glapissent
Mon fœtus se sauve
Sous l'aile peluche d'un cygne mauve que la nuit épluche
Puisque le cygne chante demain
Puisque je suis ce cygne serein
Puisque je chante la mort paresseuse
Et qu'elle est là matineuse
Sans Noria Callibistry ma vie s'abîme et sans espoir mes blessures s'enveniment
Elle inventait de l'ennui et de la douleur
Un don inné de fileuse de désespoir
J'erre entre le sordide et le morbide
Je l'entends :
"Sous le marbre gris il fait si froid
Je suis seul exilé ici sans toi
Sans pouvoir dormir même en hiver
Dans ce grand cimetière désert
Il fait si noir
Dans ma tombe
Le soir
Tombe ?"
Oui
Il tombe dans les venelles boueuses où vivent les hommes
Dans ces décombres assassins des cités fangeuses où se terminera le règne de l'homme
Dans ces villes de béton carnivore
Et loin des phalanges dures et cruelles
La viorne de mes plaies se tord sur les sombres rues en flanelles
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Leucothéa
PoetryPoésie en métempsychose, en métamorphose constante et sans forme définitive. Sa rédaction date de l'adolescence et se réécrit depuis des années. Le chapitre : "Dune:Notes au hasard des rencontres" était un collage de morceaux de textes découpés dans...