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Rien.

C'est ce que le cerveau de Chuuya sortait. Rien. Son imagination, venait tout simplement de s'envoler dans les tréfonds de son esprit. Il observait comme un zombie la toile vierge qui s'étendait devant ses yeux depuis un bon moment, vingt minutes pour être exact.

Le rouquin était en cours d'art pour deux heures dans sa journée. Cela devait être son cours préféré. Il l'aimait particulièrement parce que c'était un cours qui s'éloignait de ceux qu'il avait ordinairement. Il n'était pas très scolaire, c'est-à-dire qu'il s'y rendait seulement pour sa bonne conscience.

Alors lors de ces cours d'art, cela permettait à son esprit de divaguer hors de cette sphère scolaire qu'il détestait tant. De plus, cela lui permettait de s'exprimer réellement sans utiliser des mots. Chuuya n'était pas du genre sociable. Il ne s'exprimait qu'en cas d'extrême nécessité. Cela expliquait le fait qu'il n'était pas non plus beaucoup entouré d'ami. Il en avait un, Akutagawa, qui était lui aussi silencieux qu'une tombe, et les deux n'étaient pas dans la même classe, ce qui compliquait le fait de se voir.

Alors, Chuuya faisait sa vie comme ci de rien n'était et ne s'occupait que de suivre comme il le pouvait les cours.

Et venait ce fameux cours d'art. Le professeur avait expliqué que cette fois-ci, les élèves allaient devoir faire une œuvre sur toile blanche. Il leur avait laissé carte blanche sur le thème et le type de peinture utilisé : gouache, peinture, aquarelle...

Mais il y avait un problème. Malgré l'esprit d'habitude créatif de Chuuya,celui-ci n'arrivait pas à imaginer ou trouver une idée. Il se creusait les méninges depuis vingt minutes à la recherche d'une piste de travail. Il angoissait quand il voyait ses camarades noter frénétiquement leurs idées dans leur carnet.

Le roux commençait à se demander s'il arriverai à trouver une idée au moins jusqu'à la fin du cours. Il réfléchit donc frénétiquement une piste de travail, au moins une inspiration.

Au bout de dix minutes supplémentaire, Chuuya, dépité, frappa son front contre sa table, grommelant contre cette idée saugrenue de laisser carte blanche. Il ne remarqua que quelqu'un s'approcha de lui que lorsqu'il sentit la personne lui saisir l'épaule.

- Tout va bien ?

Il releva la tête de son pupitre et aperçut un garçon de sa classe. Il était de grande taille, beaucoup plus que lui naturellement, avait des cheveux brun en bataille. Étrangement, il portait des bandages sur différentes parties de son corps : le cou, les poignets et les chevilles. S'il se rappelait bien, son nom était Dazai, Osamu Dazai. Ils ne s'étaient jamais parlés auparavent, Chuuya n'avait même jamais entendu sa voix.

- Oui, pourquoi ?

Le brun sourit à cette réponse presque méfiante du roux.

- Eh bien, je te vois dépité sur cette table depuis tout à l'heure, je me demandais ce qu'il t'arrivait.

Chuuya le regarda avec de grands yeux ronds. Jamais personne ne semblait se soucier de lui.

- Hmm, je n'arrive pas à trouver une idée pour ce travail.

Dazai prit la chaise voisine et s'assit dessus, il posa une main d'encouragement sur son épaule.

- C'est normal de galérer, c'est nouveau, je suis sûr que tu y arrivera.

Le roux se sentit presque rougir à cette forme d'attention inhabituel qu'on lui accordait. Il détourna le visage de son interlocuteur et murmura un faible "si tu le dis" qui amusa le brun. Les deux hommes continuèrent d'échanger quelques brièveté durant le reste des deux heures imparties. Ils furent soudainement interrompu par la sonnerie, signifiant la fin du cours d'art, donnant lieu par la même occasion à la pause du midi pour les étudiants.

[SOUKOKU] Recueil d'osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant