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PDV Dean:

Trois années. Trois années que je n'avais aucun signe de vie de ma fiancée. Trois années ou je l'avais cherché sans relâche dans l'espoir de la retrouver, saine et sauve. Trois années incompréhension, de peur, de doute. En réalité, j'avais fini par croire qu'elle avait voulu me fuir et refaire sa vie ailleurs. J'avais fini par me rendre de ce que je pensais être l'évidence. Pourquoi serait-elle partie, sinon ?

Jusqu'à ce fameux jour ou j'avais reçu une étrange lettre sur laquelle était griffonné quelques mots qui formaient une adresse. Ni plus, ni moins. Je remarquais que la lettre était tâché d'encre rouge, sans doute. Quand bien même c'était étrange, j'avais décidé de ne pas porter d'attention à ce courrier. Jusqu'à ce qu'un deuxième me parvint, ou étaient rédigé en lettres capitales ces mots : SAUVE MOI. Cette fois-ci, je reconnaissais l'écriture. C'était celle de Jess.

La gorge nouée, je n'avais pourtant pas pris beaucoup de temps à me décider. Sans doute aurais-je du prévenir la police, enfin je veux dire, mes collègues, mais pour quoi faire ? Sincèrement, qu'auraient-ils pu faire ? Et puis, si on faisait du mal à Jess à cause de moi ? Je ne pouvais pas prendre ce risque. Alors je m'étais rapidement préparé, ne prenant sur moi qu'un sac à dos avec de quoi manger pour le trajet, ainsi que mon portable et mon chargeur. J'eus hésité quelques minutes avant de me décider de prendre mon arme de service. J'étais policier depuis plus de 10 ans déjà.

Voilà comment je me retrouvais devant cette maison abandonnée qui faisait froid dans le dos. Je me sentais observé, pourtant je ne dis rien, faisant mine de n'avoir rien remarqué, mon arme bien à sa place dans sa pochette. Je sentais que j'avais bien fais de la prendre, ainsi que de nombreuses munitions. J'allais probablement en avoir besoin. Mais j'étais loin de me douter de ce qui m'attendait.

Je me dirigeais alors vers la porte d'entrée : condamnée. J'avais du déjà user de ruse pour rentrer dans la propriété. Qu'allais-je devoir faire pour pénétrer en ces lieux ? Je gardais un sang froid admirable, quand bien même je sentais que quelque chose clochait. L'aura que dégageait cette maison me faisait flipper. Je croyais même entendre des voix.. J'en avais la chair de poule. Mais j'aimais Jess, je l'aimais plus que tout. Je devais le faire. Vu qu'elle était sans doute dans le pétrin, je devais l'en sortir et fissa.

J'humectais mes lèvres, sentant des yeux sur moi . A en juger par l'état de la maison, j'aurai dis en premier temps qu'elle était inhabité. Mais vu les lettres que j'avais reçu, j'émettais de gros doutes. Je fermais les yeux un instant, comme pour tâcher d'échapper à cette réalité sordide et morbide. Ok, si la porte d'entrée était bloquée, alors peut être que derrière la maison, je trouverai un accès.

Je me mettais donc en route, me promettant de sortir mon arme à feu lorsque je serai à l'intérieur de cette vieille baraque. Une fois sur place, j'inspectais les lieux. La porte présente était également condamnée, mais j'aperçus alors sur une fenêtre que le bois qui bloquait l'accès semblait pourri. Sans réfléchir plus que cela, je balançais un coup de pied dessus, ce qui eut pour effet immédiat de le détruire. Bien, j'avais mon ticket d'entrée.

Je sautais par dessus, me retrouvant directement dans ce qui semblait être la buanderie. Je déglutis, sentant une odeur nauséabonde provenir de la pièce d'à côté. En plus, il faisait sombre. J'étais dans la pénombre. Je respirais un bon coup, sortant mon pistolet, mes sens en éveil. Je n'avais pas le droit à l'erreur, je le sentais. Mais j'étais loin de me douter de sur ce quoi j'allais tomber.

J'avançais doucement, pas à pas, inspectant les lieux avec autant de précision que je le pouvais. Cette maison me foutait la chair de poule. Des photos étaient posées un peu partout, photos dont le visage des personnes présentes avaient été rayés au feutre. On pouvait lire au dos des inscriptions qui ne faisaient pas sens, du moins pour moi. Je continuais mon expédition, me retrouvant dans la cuisine. L'air était irrespirable, et pour cause ; ce qui semblait être des tripes crus sur la table me donna la gerbe. Il ne fallut pas longtemps avant que je ne vomisse le peu de nourriture que j'avais ingurgité.

Je me dépêchais de passer à la pièce suivante. Je n'étais pas au bout de mes peines. Et durant trois, voir quatre heures, je fouillais la maison à la recherche de Jess, ou du moindre indice me permettant de la retrouver.. Mais je ne trouvais rien, absolument rien. Et je commençais à me dire qu'on m'avait peut être tendu un piège.. Après tout, cela me semblait être une probabilité logique.

Ce fut alors que, lors de ma troisième inspection de la salle à manger, que je trouvais une sorte de levier bien caché dans un placard. Je l'actionnais, ce qui eut pour effet de faire disparaître un pan du mur, me donnant accès à un passage secret. Je me mordais les lèvres, me forçant à ne pas céder à la panique. Décidément, cela ressemblait de plus en plus à un piège. Mais je n'avais pas le choix. Je devais le faire, un point c'est tout.

Je me faufillais entre les deux murs, gardant mon arme à la main. J'étais presque arrivé au bout que j'entendis subitement un bruit. Je me figeais, entendant par la suite des sortes de grognements ainsi que des bruits de pas qui semblait se rapprocher de moi ! Je respirais un bon coup, ramenant mon bras contre mon corps. Je ne devais pas bouger, car je n'étais pas en position de force.

Ce fut alors que je rencontrai mon premier zombie. Fort heureusement, il ne semblait pas me voir, et avait l'air un peu perdu. Son visage à moitié arraché me fit avoir un haut le cœur. Et ne parlons pas de ses membres qui n'étaient pas en meilleur état. Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Ces choses n'étaient-elles pas sensés exister uniquement dans les jeux vidéos et les séries TV ? Je restais figé d'horreur. Que pouvais-je faire d'autre ? Je veux dire, honnêtement. Je m'attendais à des barjots, mais certainement pas ça! Je tâchais alors de contrôler ma respiration.. En faisant le moins de bruit possible. Il ne devait pas m'entendre.. Sinon j'allais avoir de sacrés ennuis, évidemment.

Destiel ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant