C’était comme un combat armé, seulement l’un avait l’épée tranchante, et l’autre le poignard usé. Cela faisait maintenant des siècles qu’il se battait, nuits et jours, sans relâche, contre quoi ? Lui-même ne le savait plus depuis longtemps, mais il continuait, alors que ses muscles se contractaient et le glaive sanglant lui brûlait l’échine, lui continuait. Il ne sentait plus, ne respirait plus, ne pensait plus, ne souffrait donc plus, c’est peut-être ça ce moment de plénitude intense recherché par tant d’hommes, peut-être faut-il être aux portes de la mort pour aimer enfin la vie ?