Les Trois Coups De Théâtre [Terminé]

L'autre dimension d'Alexandre

Acte 3 : Scène 3

Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme Alexandre. C'est comme il avait refuser de dessiner dans ses pensées les limites de ce monde. Et il a tenté de faire pareil avec moi et depuis je n'arrive plus à penser ni réfléchir. Je déteste ce qu'il me fait ressentir mais il est comme un vent de liberté et j'en suis accro. Je suis capable de faire des choses incroyable comme danser en récitant un poème devant un publicLes jours passent et je suis de plus en plus faible face à ce que je ressens.

Alexandre :-Petite Ana?

Anastasia (soupire) :-Quoi encore Alexandre?

Alexandre :-Dans quel dimension tu vis?

Anastasia (perplexe) :-J'ai du mal à te suivre

Alexandre (rit) :-Je me disais bien, tu es un carré.

Anastasia (ahurie) :-Heu carré toi même d'abord !

Alexandre :-Donne moi ta main je vais t'expliquer.

Anastasia :-Si c'est un truc de chiromancie tu peux oublier ça avec moi ?

Alexandre :-Nan vraiment donne moi ta main petite Ana ne sois pas si farouche pour une fois ! Je vois encore les frontières de tes pensées dans tes yeux et j'aimerais pouvoir les effacer.

*Anastasia tend sa main timidement et la pose sur la table de la cafétéria. Il est face à elle et il lui souris puis dessiner un carré avec son doigts sur sa paume.*

Alexandre :-Regarde tu es comme un carré, tes pensées sont prisonnières dans une boite donc chaque coté est limité, tu vois toutes les routes sont tracées. Les chemins parfaitement distincts et ne convergent que dans un seul sens d'un coin à l'autre, le long de l'arrête. Tu sais dans un carré tu peux connaitre parfaitement son aire, ses dimensions, tout. Tes pensées convergent dans un seul sens, comme si il n'y avait pas d'autre dimension.

Anastasia :-Heu ok et toi tu es quoi, un triangle ?

Alexandre :-Toutes ces formes n'appartiennent qu'à une seule dimension, défini par ta paume.
Moi je suis l'infini.

*Il dessine le symbole de l'infini dans la paume d'Anastasia et cette dernière le dévisage encore plus interloquée*

Alexandre :-Quand je le trace sur la paume, tu ne distingue aucune arrête, aucun coin, aucune limites, ni début, ni fin. Mes pensées sont illimités, comme l'infini. Il n'y a pas qu'un seul chemin, tu ne sais même pas où il commence et c'est ce que je suis, l'infini car il n'y a pas qu'une seule façon de pensée, qu'une seule façon de vivre. Je suis dans une autre dimension.

Anastasia (intriguée) :-Il existe une autre dimension?

*Il pose sa main sur la sienne et la jeune fille rougis si fort qu'il en ris timidement, tout en continuant de la regarder avec une tendresse atrocement attirante. Une douce chaleur, inédite, interdite, s'empare de son corps et désorganise ses sens. Elle ne peut le regarder droit dans les yeux, consciente d'être coupable de sentir cette flamme, consciente qu'elle mérite qu'on l'a condamne.*

Alexandre (rougis) :-Hum donc je heu tu vois ici, c'est ma dimension, elle s'oppose à la tienne mais ici il n'existe pas que deux chemins, deux seuls, de façon de vivre. Il y a une infinité de chemins, de possibilités et de façon de pensée. Si tu me rejoins tu verrais toutes les limites que tu t'es dessinées dans tes pensées s'effacer. Tu pense que parce que tu es avec lui, ta sécurité, c'est lui, la meilleure façon de pensée c'est la sienne, la meilleure façon de vivre c'est celle qu'il te dicte. Tu veux vraiment vivre dans cette dimension?

Anastasia (retirant sa main, furieuse) :-NAN MAIS OH ! De quel droit tu te permets de juger mon mec, mon couple, ma vie hein? Si tu étais mon amis tu serais heureux que je sois avec quelqu'un qui m'aime!

Alexandre (vexé) :-Mais peut être que je ne suis pas là pour être juste ton ami

Anastasia :-Tu peux pas me faire ça. T'es mon meilleur ami, on suit le même cours d'improvisation et je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'avec toi.
J'ai besoin de toi... Tu compte tellement pour moi et je ne veux pas que tu sortes se ma vie. C'est comme si tu me complète...

Alexandre :-C'est vraiment le genre de chose que tu dirais à ton meilleur ami?

Anastasia :-Alexandre, je suis désolé je voulais pas te blesser, je tiens à toi mais comme un ami tu comprends? Je peux pas aimer un autre gars si je suis avec quelqu'un c'est logique.

Alexandre :-Pourquoi t'es avec lui?

Anastasia :-Parce que c'est le premier qui a bien voulu de moi.

Alexandre :-Tu es merveilleuse Anastasia mais qu'est ce que le bonheur t'as fait pour que tu jette des pierres.

Anastasia :-Je suis avec lui depuis mes 18 ans, j'en ai 21. J'ai fais un bout de ma vie avec lui, je connais sa famille, ses passions, ses qualités, ses défauts bref je le connais par coeur et c'est rassurant. Alors oui il m'arrive d'être triste, de verser des litres de larmes pour quelque miettes de bonheur mais c'est comme ça dans toute les histoires d'amour. L'amour c'est pas comme dans les romans à l'eau de rose et les films. Tot ou tard on souffre, dans mon cas ce fut très tot, par petite dose éparpillées sur le temps, puis des doses de plus en plus grande jusqu'à ce

Alexandre :-Jusqu'à ce que tu danse en larme dans le noir?

Anastasia :-Tu sais pas ce qui m'étais arrivé ce jour là et je n'ai pas à te le dire.

Alexandre :-Je ne t'ai même pas posé la question et pourtant par cette phrase je connais déjà la réponse.

Anastasia :-Écoute c'est compliqué mais c'est comme ça...

Alexandre :-Si tu n'es pas heureuse, cela en vaut vraiment la peine ?
Le jour où je t'ai vu t'écrouler la scène en larme, te relever puis danser, j'ai compris que je voulais passer ma vie à prendre soin de toi. Même si je dois rester ami avec toi toute ma vie. Ma destinée c'est de prendre soin de toi Anastasia.

Anastasia :-Je peux pas te faire confiance comme je lui fais confiance.

Alexandre :-Pourquoi?

Anastasia :-Julien, je le connais par coeur et toi, je ne te connais pas.
J'ai peur de ce que je ne connais pas.