Journal de bord d'une autrice

Chapitre 4 : Les demoiselles des mots ?

Avec le petit bilan de 2019 fait dans le chapitre précédent, vous avez vu passer plusieurs mots importants dont auto-édition, ligue d'autrice et Les demoiselles des mots.

Il est temps de vous expliquer un petit peu tout ça !

Commençons par l'auto-édition. Pour une petite définition, c'est le fait de ne pas passer par une maison d'édition et de choisir de proposer son livre soi-même à la vente. L'auteur est alors écrivain, maquettiste, graphiste, correcteur, chargé de communication, community manager, etc. Évidemment, certains ne font pas tout et délègue certaines tâches (notamment la correction et la création de la couverture) mais c'est l'auteur qui prend en charge les frais et non une entreprise tierce comme une maison d'édition.

Attention, l'auto-édition n'est pas une maison d'édition à compte d'auteurs ! Le principe de l'auto, c'est de gérer seul toute la création de son ouvrage, de l'écriture jusqu'à la vente.

Maintenant que vous savez ce que veut dire l'auto-édition, vous comprenez que c'est le mode de fonctionnement que j'ai choisi. Je ne passe pas par une maison d'édition et est fait le choix de proposer moi-même à la vente mes romans. Le problème c'est que je n'ai pas de talent pour la couverture, le maquettage... c'est là qu'entre en jeu, la ligue d'autrice.

Le but d'une ligue d'autrice est de pouvoir mutualiser ses compétences. C'est mon amie Anna-Victoria Val qui a proposé cette idée qui nous vient des États-Unis. Moi, j'ai ma chaîne Youtube qui nous assure la communauté et donc un minimum de lecteurs et elle, elle gère les deux aspects que je ne maîtrise pas, la création de couverture et faire la maquette.

Via ma chaîne Youtube, j'ai fait la connaissance de certaines personnes dont Charlotte, qui est devenue notre correctrice attitrée. Les demoiselles des mots étaient nées.

Charlotte n'est pas autrice, mais elle adore corriger et connaît très bien les règles de français. Bien évidemment, nous la payons pour ces services (moins qu'une correctrice professionnelle mais tout travail mérite salaire).

L'avantage pour Anna et moi est que nous profitons des points forts de chacune. Elle, elle adore faire les couvertures et la maquette des livres, moi avec mes vidéos Youtube, je pousse les ventes de nos romans. Pour ceux qui se demandent, comme nous sommes dans une ligue d'autrice, nous ne payons pas ce que chacune fait à l'autre.

Cela nous a permis aussi de faire un site qui regroupe tous nos écrits avec une partie blog ainsi que des réseaux sociaux pour pouvoir mieux communiquer sur nos sorties.

Si vous souhaitez voir notre site : http://lesdemoisellesdesmots.fr/

L'auto-édition est quelque chose de très solitaire sauf si vous avez les moyens de vous payer les services de toute la chaîne du livre, vous devez forcément vous débrouiller par vous-même. Avoir une ligue d'autrice permet tout d'abord d'avoir une partenaire dans cette aventure, d'avoir quelqu'un sur qui se reposer quand on reçoit un commentaire négatif ou qu'on baisse un peu les bras.

Ensuite ça permet de faire les meilleurs livres possibles quand on est pas professionnel. Combien de livres auto-édités j'ai rejeté uniquement car la couverture était moyenne voir clairement moche ? Alors que peut-être que le récit était super ! C'est dommage de perdre des lecteurs à cause de ça...

Enfin ça permet de se mettre en tête que nous sommes de véritables autrices. Il y a énormément de travail à fournir : visuels pour les réseaux sociaux, programmation des posts sur les réseaux sociaux, les idées de couverture avec les allers-retours pour que ça convienne, les nombreuses relectures, écrire les articles de blog, répondre aux messages... C'est un travail à plein temps et ça permet de se mettre en tête, que oui, on ne "vole" pas notre statut d'autrice et de repousser le syndrome de l'imposteur (fait de ne pas se sentir légitime dans ce qu'on fait).

Via ce chapitre, je voulais vous montrer qu'être dans une ligue d'autrice a de nombreux avantages mais que ça demande aussi énormément de travail !

Dans le prochain chapitre, je vous raconterais la conversation surréaliste que j'ai eu avec un "éditeur" sur Wattpad qui était intéressé par O'nora. Préparez-vous, parce que vous n'allez pas vous ennuyer les enfants !