Chapitre 11 : Un aperçu d'Illusions

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Envie de vomir. Difficilement, je me lève et me traîne jusqu'à la salle de bain avant de m'affaler par terre devant les toilettes. Mal au cœur. Dans un soupir, je pose ma tête sur la faïence froide des w.c..

Je suis certaine que les filles de mon âge se sentent comme ça après avoir abusé de substances illicites, voire illégales. Ce n'est même pas mon cas. Loin de là. Les petites voix dans ma tête se font de plus en plus fortes. Les médicaments ne suffisent plus à les faire taire et mes nausées sont puissantes.

Oui les filles de mon âge ne doivent pas non plus être schizophrène et devoir se shooter aux médocs pour juste mettre en sourdine les chuchotements, voire les cris qu'elles entendent dans leurs têtes.

Un haut-le-cœur me submerge et je vomis le maigre contenu de mon estomac. Je retiens mes longs cheveux noirs pour éviter qu'ils soient souillés. Il me faut une minute pour reprendre mes esprits, tirer la chasse d'eau avant de me saisir d'un verre près du lavabo et de laver ma bouche. Cette journée va encore être longue et difficile. Le rapide coup d'œil au miroir en plexiglas de la salle de bain me laisse apercevoir mes yeux vert clair dévorés par les cernes. Si seulement mes insomnies pouvaient me laisser un peu tranquille.

En traînant les pieds, je vais jusqu'à la chambre et me change pour un sweat et un jean. Les voix sont de plus en plus fortes dans ma tête :

Arrête de te plaindre.

Toujours à t'apitoyer sur ton sort.

Grandis un peu Selena.

Tu me fais pitié.

Arrêtez de vous en prendre à elle.

Vous êtes méchants !

Je me traîne jusqu'à mon salon, salle à manger et kitchenette. Mon pilulier attend sagement sur la table. Avec un verre de jus de pomme, je prends toutes celles pour le matin. Trois à avaler. Les gouttes à diluer c'est le soir.

Je n'aime pas les médicaments. Ils sont la preuve concrète de ma maladie. Jamais je ne pourrai faire sans. Ils sont les boulets que je me traîne. Je sais que sans, ça serait bien pire. Mais les prendre est une sorte de défaite. J'en suis dépendante. Ma vie sera rythmée par ceux du matin, ceux du midi et ceux du soir.

Une fois avalés, j'ouvre le placard du haut et me sers un sachet de petits gâteaux au chocolat. Il y en a quatre. Si j'arrive à en manger deux, ça sera une petite victoire. Avec ma nutritionniste, on essaie tout doucement d'arriver à me faire manger plus. Les médicaments me donnent des nausées alors qu'ils devraient me faire grossir. L'un d'eux donne habituellement beaucoup d'appétit mais ce n'est pas mon cas. Je viens déjà d'une famille très mince, donc génétiquement, je prends peu de poids. Au-delà de ça, ma maladie et mon moral jouent sur mon envie de manger. Ayant des idées noires, des insomnies et étant très sujette à la déprime voire à des épisodes dépressifs, j'ai très peu envie de manger. Il y a parfois du mieux où je récupère un poids correct selon ma taille mais en ce moment, ce n'est pas le cas.

Le premier gâteau passe sans trop de complications mais le deuxième se révèle un véritable calvaire. En me forçant, j'avale seulement la moitié. Je fais plein de petits repas plutôt que trois gros dans la journée. La suite sera donc pour plus tard.

Journal de bord d'une autriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant