Chapitre 43 : Diplômes, whisky et vérités

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   Ariana était devant les portes de la Grande Salle : d'une minute à l'autre, les épreuves d'A.S.P.I.C. allaient commencer. Les septièmes années commençaient par celle des Potions puis, l'après-midi, avaient celle d'Étude des Runes ainsi que celle d'Arithmancie. C'était plutôt une chance pour les élèves qui n'avaient aucune de ces deux options : ils auraient l'après-midi pour réviser les épreuves du lendemain. En revanche, pour les élèves comme Severus qui avaient ces deux options, la journée risquait d'être éprouvante.

   Un groupe de Poufsouffle près d'Ariana récitait en cœur la Troisième loi de Golpalott, au cas où on la leur demanderait. Enfin, les portes s'ouvrirent et la même petite femme toute en rose qui était présente aux examens de cinquième année les invita à entrer. 

   — Hum hum, toussota-t-elle pour réclamer leur attention, ce qui était inutile car le silence était déjà présent et tous étaient suspendus à ses lèvres. Je me présente : examinatrice Ombrage, pour ceux qui ne se souviendraient pas de moi. Je tiens à vous informer que dès que les épreuves commenceront, une bulle de silence apparaîtra autour de vous de façon à ce que vous ne soyez pas dérangés par les bruits environnants et que vous ne puissiez pas regarder sur vos camarades situés autour de vous. Lorsque vous aurez fini, vous vous lèverez en silence et marcherez en silence vers moi pour me rendre votre copie en silence, vous ressortirez ensuite par là où vous êtes entrés en silence. Asseyez-vous, leur ordonna-t-elle avant de jeter un coup d'œil à la grande pendule installée là exprès. Vous pouvez commencer, déclara-t-elle.

   Les questions apparurent sur un parchemin en coin de table et des bulles constituées d'un matériaux inconnu apparurent autour de chaque élève, elles restèrent en place quelques secondes puis devinrent totalement invisibles. Ariana jeta un coup d'œil à la première question : « Décrivez le Véritasérum ». Elle lut ensuite la dernière : « Rédigez au moins quinze centimètres de parchemin sur l'Amortentia (divers contextes historiques, différentes formes, ingrédients, couleur, vapeur, odeur). N'oubliez pas de parler des philtres d'amour en général et de citer des potionnistes célèbres. » Quelqu'un pouvait-il lui expliquer comment elle allait faire pour répondre à quinze questions et en plus rédiger un texte sur les philtres d'amour en une heure ? Elle soupira et se mit au travail.

oOoOo

   — C'était facile, commenta Severus une fois qu'ils furent tous sortis.

   — Facile ? releva Ariana en levant les yeux au ciel. Alors, qui y avait-il comme potionniste célèbre à citer dans la dernière question ?

   — Hector Dagworth-Granger, son nom apparaît dans Théories de la Très Extraordinaire Société des potionnistes. Au chapitre 15, il explique que les philtres d'amour créent seulement une très forte attirance et que personne n'est jamais arrivé à créer l'amour véritable. Mais même sans lui, une personne dotée d'un cerveau aurait deviné que l'amour est impossible à fabriquer...

   Ariana soupira, démoralisée.

   — Je n'ai jamais lu ce livre, Severus ! le coupa-t-elle.

   — Il n'était pas nécessaire de l'avoir lu, Slughorn en a parlé l'année dernière quand on étudiait l'Amortentia.

   Ariana ne répondit rien, elle préférait ne pas s'énerver contre son tempérament je-sais-tout et prendre sur elle. 

   — En tout cas, l'épreuve pratique sera certainement plus facile pour toi, déclara-t-il.

   — J'espère... marmonna-t-elle.

   — Ça va aller. Tu avais bien plus confiance en toi pour les BUSE...

La fille du feu }{ Temps, tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant