Qui sommes-nous ? [EN REECRITURE]

~ Prologue ~

Le réveil sonnait, et une grande main tomba dessus pour l'arrêter. Les deux personnes dans la pièce se douchèrent, puis s'habillèrent en dix minutes. le jeune homme mit son pantalon bleu nuit de costume - un liseré de cuir noir tout le long de sa jambe apportant la touche chique - une chemise blanche et un gilet de même couleur que le pantalon. La jeune femme enfila des collants noirs opaques, des chaussures de la même couleur, une jupe plissée noire, une chemise blanche et un gilet noir également. Ils descendirent sans petit-déjeuner et sortirent de l'orphelinat pour se rendre à la bibliothèque, comme chaque matin depuis deux mois.

Une fois à la bibliothèque, ils patientèrent jusqu'à l'ouverture. À huit heures trente, la bibliothécaire arriva, presque en courant, les bras chargés de livres. Elle aperçut les adolescents et soupira. Pourquoi diable venaient-ils tous les jours à l'ouverture ? La femme profita de leur présence pour la soulager des ouvrages pendant qu'elle déverrouillait la grande bâtisse. Les jeunes l'aidèrent à rentrer tous ses trésors avant de partir vers les ordinateurs. Ils passèrent toute la journée à faire des recherches, mangeant à peine, et la bibliothécaire s'inquiétait de cette habitude. Elle ne disait cependant rien puisqu'ils n'avaient pas l'air d'être en mauvaise santé. Et c'était ainsi chaque jour.

À l'heure de la fermeture, comme tous les jours depuis deux mois, elle alla chercher les adolescents pour leur indiquer gentiment que c'était le moment de partir. Comme toujours les deux prenaient bien soin de tout ranger correctement avant de tout éteindre et rentrer chez eux bredouille. Cette fois-ci ne fit pas exception, et la jeune femme soupira avant de s'adresser à son jumeau :

Sara : Penses-tu que nous trouverons nos parents un jour ?

Chris : Je ne peux te donner de réponse Sara. Il faut que nous continuions à chercher, tout simplement. Un jour nous trouverons.

Sara : Il faudra que nous fassions les courses scolaires demain, alors pas de bibliothèque.

Chris : En effet chère sœur, mais nous pouvons continuer les recherches cette nuit. Où irons-nous pour les courses ?

Sara : Nous devons tout d'abord aller chercher nos listes au lycée, puis, je pensais les faire dans le centre, qu'en penses-tu ?

Chris : Bonne idée. Tu savais que nous allions avoir de nouveaux professeurs cette année ?

Sara : Non, je l'ignorais, mais une chose est sure, nous serons de nouveau seuls.

Chris : Nous sommes toujours seuls Sara, depuis toujours. Aller, continuons nos recherches.

Sara : Bien.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de l'orphelinat, deux adultes descendaient de l'avion pour s'installer à Londres. L'homme aux yeux bleus et aux cheveux gris bleuté soupirait, alors que son mari venait vers lui.

Ciel : Londres... cela fait si longtemps, et ça me rappelle de mauvais souvenirs.

Sebastian : Allons mon amour, je sais que c'est dur, mais nous pouvons toujours avoir d'autres enfants si cela te rend triste.

Ciel : On dirait un monstre sans cœur lorsque tu parles de cette manière.

Le comte se retourna et vis dans les yeux humides du démon né que lui aussi était submergé par les souvenirs.

Ciel : je ne veux pas avoir d'autres enfants, quand tu vois ce que les nôtres sont devenus... Je ne pourrais pas les perdre une deuxième fois.

Le majordome serra son maître dans ses bras et une unique larme coula sur sa joue.

Sebastian : Si je revois cet ange, je jure sur ma vie de le tuer dans la souffrance.

Après un long baiser de réconfort, les deux époux partirent pour le manoir Phantomhive, racheté il y a peu par le comte. Ils arrivèrent sur place et déposèrent tous leurs bagages, puis se rendirent au lycée où ils devaient remplir leurs contrats respectifs avant de prendre leurs listes de fournitures.

Ciel : Nous irons faire nos courses dans le centre, ça te vas ?

Sebastian : Yes my Lord. Il faudra y aller demain pour la rentrée qui a lieu dans deux jours.

Ciel : En effet, rentrons maintenant.

Et c'est ainsi que les deux hommes reprirent le chemin du manoir.