1. L'interrogatoire

313 17 8
                                    

Seul le bruit des vagues troublait le calme matinal d'une plage sur une île isolée dans l'océan pacifique. Au milieu du sable de la côte et de la végétation luxuriante de l'archipel, se tenait une étroite case en architecture cylindrique. Au large, une apparition brutale fit tourbillonner les vagues un bref instant et disparu dans les profondeurs. Un homme d'une trentaine d'années émergea du fond péniblement et respira une bouffée d'air. Il bougea les bras pour se maintenir à la surface.

« Si j'avais su que ça serait en plein cœur de l'océan, j'aurai pris mes dispositions, pensa-t-il péniblement ».

Il se retourna pour avoir en vue l'île et la petite maison. Il se mit en position pour nager plus rapidement jusqu'au rivage.

« Abelforth Dumbledore... Je vous ai enfin trouvé... »

Dans la cabane, une douce brise réveilla le fameux Abelforth de son sommeil. Il gardait les fenêtres ouvertes pendant la nuit, la chaleur était telle ici, cela changeait des bourrasques glaciales d'Écosse ! La fenêtre s'ouvrit pour laisser passer le soleil matinal dans la pièce. Il se leva de son lit péniblement et sorti de la pièce. La porte adjacente à la sienne était encore fermée, il devait être encore endormi... Abelforth se dirigea vers une petite cuisinière, installé dans un séjour minimaliste et agréable, pour préparer un déjeuné. Il regarda la plage par la fenêtre et recula de surprise : un homme émergea du rivage. En sortant sa baguette, celui-ci se sécha et fit apparaître sur ses épaules, un long manteau en cuir, idée saugrenue au vu du climat ambiant. Le premier réflexe d'Abelforth était de sortir sa baguette, d'aller le réveiller et de fuir à nouveau. Puis, son cerveau se calma et envisagea une solution plus pacifique. Si ça se trouve, il est là par hasard ? Mais il fallait être réaliste, un jour ou l'autre, le passé allait refaire surface, quoi qu'il arrive. On toqua à la porte. Ouvrir, ne pas ouvrir, fuir éternellement le danger... À peine le temps de tergiverser que le mystérieux visiteur réitéra ses coups contre la porte :

- Monsieur Dumbledore, annonça l'individu, inutile de mentir, je sais que vous êtes là.

Après une grande inspiration, le propriétaire de la case se leva et ouvrit la porte. Inutiles de fuir, ils seraient rattrapés avant même de quitter l'île. Le visiteur arbora un sourire satisfait et salua son hôte d'un signe de la tête. Abelforth lui répondit par le regard peu amical que lui seul avait le secret. Les deux hommes entrèrent dans le séjour et l'individu engagea la conversation :

- Enchanté, je m'appelle Léandro Pereira, je fais partie de l'équipe de Vicensia Santos, dans la confédération internationale des mages et sorciers.

Abelforth ne lui répondit que par un simple bonjour, à moitié mâché dans son épaisse moustache. Son interlocuteur ignora son air renfrogné et continua :

- Je suppose que vous savez la raison de ma visite matinale.

Son interlocuteur resta muet et n'adressa qu'un simple regard à la pièce, en mezzanine au-dessus de l'escalier.

- Vous nous avez promis de nous laisser, tant que nous ne faisions pas de vague. Nous avions un accord ! S'emporta Abelforth.

- Accord que nous aurions respecté si la situation actuelle ne l'imposait pas. Abelforth, nous avons besoin de ses informations. Le savoir qu'il possède sur notre ennemi est capital !

- Il ne veut plus entendre parler de cette époque. Il regrette amèrement ses actes. Tout ce que nous voulons, c'est de rester en dehors de tout ça, en famille ! La confédération avait été très claire : nous allons rester cachés, loin de tout, que seul une poignée d'individu connaisse notre repaire ! Les jours de mon fils sont comptés, Monsieur Pereira !

Les Animaux Fantastiques 4 : La Renaissance des CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant