Darecity

Chapitre 1

Orphée...

Il neige. D'énorme flocons tombent avec négligence sur le sol. Se laissant bercer par le vent, s'écrasant parfois sur les voitures qui passent dans la rue, ou contre les rebords de vitrines. Comme celle qui se trouve juste sous mes yeux, me protégeant du froid hivernal.

L'hiver n'est pas ma saison favorite. Il fait froid, la neige me tape sur le système et de plus, on doit s'encombrer de vêtements trop chauds et de bottes de ski. Malgré tout, il y a quelque chose qui me fascine chez cette saison. Peut-être est-ce la manière dont elle a de tout rendre à la fois magnifique et effrayant. Les paysages blancs, tantôt charmants, tantôt hostiles.

Assise sur une chaise à une table pour deux, seule, mes yeux ne quittent pas le paysage blanchi par ces fichus flocons. Je ne doute même pas que mon téléphone ne va pas tarder à sonner, mais je veux profiter encore un moment de ce petit instant de liberté que j'ai. Mes sœurs sont étouffantes, et en ce moment, j'ai besoin de respirer.

Darecity est loin d'être une ville des plus sécuritaire. Malgré que petite, se promené seule à la tombée de la nuit n'est pas une bonne idée. Je l'ai toujours sue. Et pourtant, je n'en n'ai rien à faire.

Je pousse un long soupir puis, je détourne mon attention à l'intérieur. Le café où je me trouve ne possède pas beaucoup de personne. Je peux les compter sur les doigts de ma main. Au comptoir, la serveuse qui fait à peine plus âgé que moi semble, elle aussi, s'ennuyer à mourir. Le mois de janvier, ouais.

Puis, je tourne les yeux vers le type qui est installé à deux tables plus loin. Il était là quand je suis arrivé, une heure plus tôt. Des boucles aussi blanches que la neige qui tombent dehors, retombant au creux de sa nuque et un teint de pêche. Sa peau semble lisse et sans imperfection. Son regard aussi gris, froid et glacial que l'acier, divague à l'extérieur et semble complètement perdu. Même assit, nous pouvons deviner qu'il est grand. Ses longues jambes plier sous la table en sont la preuve. Des épaules carrées, des bras possédant des muscles beaux à regarder, une finesse alléchante. Il possède en gros la beauté d'un ange... Mais contrairement à quelqu'un de normal, je sais qu'il n'en n'est pas un.

Je le sais, car j'arrive à sentir les ondes qui émane de ce merveilleux corps. Et je sais que c'est pareil pour lui à mon égard. J'ai bien vue dans son regard, au moment où j'ai fait mon entré dans le petit café, qu'il a tout de suite comprit que j'étais différente.

Nous ne nous sommes pas adresser la parole. Pour dire quoi, de toute manière? Nous sommes tous les deux différents. Deux être appartement au même monde, mais très différents. Je me suis donc contenté de prendre place loin de lui, juste au cas, et il a détourné le regard. Nous nous sommes ignorés durant tout le temps de ma présence ici, ce que j'apprécie beaucoup.

Mais alors que je l'observe, une question ne cesse de me trotter dans la tête.

Pourquoi n'est-il pas comme les autres de son espèce?

Il n'est pas le premier que je croise. Et rare sont les fois où mes rencontres avec son clan se passe sans catastrophe. Je finis toujours blessée. Je sais très bien pourquoi je ne dois pas m'en approcher, mais j'ai toujours été curieuse de voir l'effet que je faisais sur eux. Puis enfin j'ai compris que ma vie dépendt de la distance que je mets entre eux et moi, alors arrêté de jouer avec la mort.

Mais lui.... Il fait comme si de rien était. Comme si je n'étais pas là. Comme si...Tout est normal.

Ma curiosité me pousse à incliner la tête sur le côté, sans cesser mon observation. Je sais bien que c'est impoli. Que c'est appeler les problèmes à soi. Mais c'est plus fort que moi.