Un été à Lacaune

Te souviens-tu de cet été

Celui qu'on a passé tous les deux

L'un blotti contre l'autre du matin au soir

Chaque jour nous paraissait qu'une heure

Le soleil se levait pour se coucher d'aussi tôt

Je te chuchotais des mots d'amours sinceres

Avant de te mordiller un peu l'oreille droite

On en rêvait, mais on s'y attendait pas d'aussi tôt

Quand nos corps se confondaient sous les draps

Le temps accélérait sans qu'on lui prête attention

Moi dans toi, tu me serrais temps à autre entre tes bras

La porte fermée à clef, quand on mettait à fond le son

Pour que les voisins ne puissent pas nous entendre

Du matin au soir, on se disait des belles choses

On s'est pas mis de barrière, on a tout essayé

Sur la chaise, sur la table ou encore sur le parquet

Tu avais des dessous couleurs été

Je me faisais un malin plaisir de les enlever

Toutes ces fois qu'on a dû changer les draps

Avant de recommencer jusqu'au prochain repas

Ou jusqu'à ce que tu pleures de joie

Tu étais à moi, j'étais à toi

On se promettait de changer le monde

Pour qu'il y ait plus d'amour que de guerre

Nous étions drogués à l'amour

Il nous donnait l'impression d'être des surhommes

C'était un été à Lacaune

Un été rempli d'amour et de désir

Un été rempli des cris de joie

Parfois des gros fou rire à fond

Des jeux de regard et de séduction

Tu m'envoyais des je t'aime que je recevais avec joie