Le sifflement strident du haut-parleur réveilla Esteban en sursaut. Son cœur battait encore la chamade de ses cauchemars, où des ombres indéchiffrables semblaient toujours le poursuivre.
Microphone — D-001E, rendez-vous immédiatement dans la cellule de SCP-096.
Il prit une grande inspiration. La mention du numéro « 096 » faisait courir un frisson d'angoisse le long de sa colonne vertébrale. Avant même qu'il ne puisse se lever, deux gardes se tenaient déjà devant la porte de sa cellule.
Garde 1 — Alors, c'est toi, Esteban ?
Esteban — Oui, c'est moi. Je dois aller voir... SCP-096.
Le second garde esquissa un rictus cynique, un mélange d'ironie et de pitié.
Garde 2 — Bonne chance, gamin.
Esteban — Pourquoi ?
Garde 1 — Écoute bien, si tu le regardes dans les yeux, il va se lever, se couvrir le visage, puis hurler... et après ça, il te tuera. Donc, fais gaffe. Regarde le sol et pas lui.
Esteban déglutit, ses mains moites glissant sur son pantalon. OK, se dit-il, je dois survivre à cette journée.
Ils prirent un ascenseur qui descendit en silence dans les niveaux inférieurs de la Fondation, là où le froid et l'humidité semblaient imprégner chaque mur. Chaque couloir traversé semblait plus sombre que le précédent, les néons crépitant au-dessus de leurs têtes comme pour souligner la désolation de l'endroit.
Enfin, ils atteignirent la cellule de SCP-096. Les portes blindées se dressaient devant lui comme la bouche d'un monstre de métal. Le docteur en charge était déjà là, une expression concentrée rivée sur le visage alors qu'il observait quelque chose à travers une épaisse vitre blindée.
Docteur — Ah, Esteban, prêt pour ton premier jour de travail ?
Esteban — Euh... Oui, je suppose. Mais pourquoi ne dois-je pas le regarder ?
Le docteur poussa un léger soupir, comme s'il anticipait déjà l'inévitable.
Docteur — C'est justement votre mission. Entrer, tenter de communiquer avec lui, et surtout... comprendre pourquoi il réagit ainsi. On l'appelle « l'homme timide ».
Esteban — Pourquoi ce surnom ?
Docteur — Vous comprendrez vite.
Avant qu'Esteban ne puisse protester, un des gardes le poussa légèrement dans la cellule. La porte se referma dans un claquement sourd, le laissant face à l'obscurité. L'éclairage diffus de la pièce éclairait faiblement un être accroupi au centre, dos tourné et tremblant de manière presque imperceptible.
SCP-096 pleurait. Le son de ses sanglots étouffés résonnait dans la pièce, empli d'une peine qui semblait intemporelle.
Esteban, d'une voix tremblante — Bonjour, je m'appelle Esteban. Et toi, qui es-tu ?
La créature se figea. Lentement, elle tourna la tête, dévoilant un visage allongé, pâle, sans traits distincts, dépourvu d'yeux, et pourtant profondément expressif.
SCP-096 — Ne... me regarde... pas !
Une vague de compassion submergea Esteban. C'était étrange, mais il ressentait une tristesse presque insupportable en voyant l'état de cet être.
Esteban — Mais pourquoi ne devrais-je pas te regarder ? Pourquoi es-tu si triste ?
SCP-096 — Je suis hideux... Tout le monde a peur de moi.
Un silence pesant s'installa. Esteban savait que chaque seconde passée à fixer la créature augmentait le risque de déclencher sa rage, mais il ne pouvait se résoudre à détourner le regard.
Esteban — Non, tu n'es pas hideux. Je te regarde, et je n'ai pas peur. Laisse-moi te prouver que tu n'as rien à craindre.
SCP-096 hocha faiblement la tête, comme s'il luttait contre ses instincts profonds. Esteban fit un pas en avant, observant la silhouette maigre et tordue de l'entité. La tension sembla se relâcher dans la pièce.
SCP-096, d'une voix teintée d'espoir — Vraiment... tu n'as pas peur de moi ?
Pour la première fois, la créature se redressa lentement, ses bras démesurément longs pendants de chaque côté. Esteban recula légèrement, mais ne détourna pas les yeux.
Esteban — Non, je ne te trouve pas horrible. Et si tu veux, je peux être ton ami.
La surprise se refléta dans le comportement de SCP-096. Sans prévenir, il se précipita vers Esteban, mais pas pour l'attaquer. Au lieu de cela, il l'enveloppa dans une étreinte maladroite et puissante, ses bras maigres tremblant légèrement.
SCP-096 — Merci... Merci. Comment... tu t'appelles, déjà ?
Esteban, un sourire aux lèvres malgré la peur résiduelle — Je m'appelle Esteban. Et pour toi, j'ai trouvé un surnom : Shy.
Shy — Shy... J'aime bien.
L'interphone grésilla, interrompant le moment.
Docteur — Esteban, sortez de la cellule, s'il vous plaît.
Esteban — Au revoir, Shy.
Shy, une lueur de joie dans la voix — Au revoir, Esti.
En sortant, le regard du docteur brillait d'un mélange d'émerveillement et de stupéfaction.
Docteur — Comment... Comment avez-vous fait ? Tous les autres sont morts en essayant d'interagir avec lui, et vous... vous avez réussi, et en plus, vous avez établi un lien !
Esteban, le cœur encore battant de l'adrénaline — Il suffit d'être gentil, de montrer qu'on n'a pas peur, et de gagner sa confiance. C'est simple, en fait.
Docteur — Eh bien, vous êtes exceptionnel. Retournez dans votre cellule, reposez-vous. Demain, ce sera SCP-049.
Esteban — SCP-049 ? C'est qui ?
Docteur, un sourire en coin — Un docteur de la peste, obsédé par la guérison... de manière brutale. Mais peut-être qu'il sera aussi docile que Shy. Au fait, bon choix de surnom.
Esteban — Merci.
En repassant devant d'autres scientifiques, Esteban remarqua leurs regards admiratifs. Fier et épuisé, il regagna sa cellule, s'endormant avec l'étrange sensation d'avoir franchi une étape cruciale. SCP-049 l'attendait dans ses rêves.
________________________________________________________________________________et voila les gens le deuxième chapitre est terminer j'espère qu'il vous aura plus sur ce je vous dis ciao et a la prochaine
pour vous mettre dans l'ambiance a la sortie d'Esteban chez 096
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scp et compagnie fanfiction SCP -EN PAUSE-
Fanfictionesteban un jeune homme au passé douloureux se retrouve dans la fondation scp en tant que classe D mais lorsqu'il doit voir un scp tout ne se passe pas comme prevus