chapitre 8

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Je ne serais pas en cours, je me mettrais à suffoquer. Non mais quel tordu ! J'aurais du prendre plus au sérieux le conseil de Gab me disant de faire attention... devant mes yeux sur le point de sortir de leurs orbites, Stevan me fait signe de me calmer. Plus facile à dire qu'à faire !

- C'est bon calme on dirait que tu vas faire une crise de panique.

- On dirait que tu t'en fous ! C'est horrible !

Soudain il me toise sévèrement.

- Quoi ? je demande.

- Tu penses vraiment que je m'en fous ??

Je hausse les épaules et essaye de me reconcentrer sur le cours, malgré ma frayeur. Quand ça sonne enfin, il se lève et pars en me lançant une regard noir. Juste parce que j'ai eu l'impression qu'il s'en foutait ? Sérieusement ? Ça cache peut-être quelque chose de plus profond, je ne sais pas. En me dirigeant vers le prochain cours, je tombe sur le Todd en question. Soit il me suit, soit sa classe a les mêmes cours que nous mais avec des profs différents, ce qui est fortement possible, car j'ai l'impression de le voir souvent. Je l'ignore et passe mon chemin mais il n'a pas l'air du même avis puisqu'il m'attrape le poignet.

- Lâche-moi Todd.

Il s'approche de moi. J'essaye de le gifler pour lui montrer mon mécontentement mais il attrape ma main. Maintenant je suis coincée. Plus personne n'est là, je pense qu'ils sont tous rentrés en classe. Il se rapproche de moi et je lui envoie mon genou, sauf qu'il recule. Il a de bon réflexe... il approche sa tête près de mon oreille et chuchote, bien qu'il n'y ait personne autour :

- Un jour j'aurai tes jambes écartées dans mon lit.

Choquée par ce qu'il vient de dire, j'en profite de son moment d'inattention pour me détacher et le pousser. J'essaye de partir mais il m'attrape par la taille.

- Putain mais lâche-moi !

Il resserre son emprise.

- Lâche-la immédiatement.

Je me retourne et aperçois Stevan. Todd desserre un peu sa prise mais ne me lâche pas pour autant.

- Je l'aime bien cette petite, commence-t-il. Ça te fait quoi que je la touche Steve ?

- C'est Stevan pour toi, et tu le sais très bien, dit-il étrangement très calmement.

Le calme avant la tempête comme on dit.

- Pourtant avant tu me laissais t'appeler comme ça, répond-t-il, un grand sourire barrant son visage de toxico. Y'avait deux Steve dans le groupe.

J'ai l'impression d'assister à un règlement de compte plus qu'autre chose; je me sens presque de trop. Soudain, sans que j'ai le temps de comprendre ce qui se passe, je me retrouve projetée sur le côté. Stevan vient de me pousser mais à amorti ma chute en plaçant sa main sous moi, ensuite il assène un énorme coup de poing dans la mâchoire de Todd, qui renchérit en lui mettant une droite dans le nez.

- Mais vous êtes fou !

Ils ne me calculent pas et continuent de se battre. Ne sachant pas quoi faire, je toque à la première salle qui vient, c'est-à-dire le cours auquel je viens d'assister. Le prof ouvre, et, voyant ce qui se passe, me prévient d'aller chercher le proviseur. Lui et quelques surveillants séparent Todd et Stevan. Le proviseur me fait un signe de tête m'indiquant son bureau, sans doute car je suis témoin de ce qu'il vient de se passer. Je pénètre donc dans le petit habitacle plutôt bien meublé et m'assois sur le seul siège de libre entre Todd et Stevan, maintenus par des surveillants.

- Aisha, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il vient de se passer s'il vous plaît ?

- Mais elle a pas besoin putain je viens de tout vous raconter ! hurle Stevan en se levant.

Je le regarde et me décide quand même à parler.

- Todd était en train de m'empêcher de partir. Stevan est arrivé et lui a dit de me lâcher. Ensuite Todd l'a nargué en lui parlant de chose que avant il faisait, enfin, c'est confus... mais Todd a provoqué Stevan.

Le proviseur regarde Stevan avec un regard entendu. Il y a quelque chose que je ne sais pas. Mais après tout, ça ne me regarde pas.

- Je peux y aller ?

- Oui, bonne journée mademoiselle Aparicio.

*****

À midi, je retrouve comme prévu Mélanie, Jules et Nick. On discute beaucoup et décide de désormais rester ensemble.

- Et du coup vous ne venez pas de Martin Fleuri ? Je pensais juste ne pas vous avoir vu... dit Mélanie.

- Oui enfin en ne nous voyant pas de l'année entière on aurait dû être vraiment invisible, je rigole.

- Ah et sinon c'est quoi vos matières préférées ? demande Nick. Moi c'est la musique parce que j'adore chanter. C'est toute ma vie.

- Moi aussi ! je m'exclame, si bien que quelques regards se tournent vers moi.

On rigole encore un peu et décidons d'y aller. Je prends mon sac et me lève, mais fonce dans quelqu'un...

he found me LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant