he found me LIVRE ÉDITÉ

chapitre 13

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- Tiens tiens, une revenante.

C'est le commentaire auquel j'ai le droit de la part de Jules car je ne suis pas allée en cours lundi et mardi après être partie précipitamment de la fête samedi dernier. Je ne me suis pas sentie bien du tout après avoir revue Julie. Mais aujourd'hui ça va mieux, je me sens d'attaque. J'ai téléphoné à mon frère, qui m'a assuré qu'elle n'irait pas raconter à toute mon école ce qu'il s'est passé dans mon ancien lycée. Il me manque, j'aimerai bien le voir plus souvent. Malheureusement, il est très pris à cause de ses études.

- Je suis désolée. J'étais malade.

- Mais pourquoi t'as pas répondu à nos messages ? me demande Mel.

- Je... j'avais mal au crâne. Et quand j'ai mal au crâne, être devant un écran est la pire chose au monde.

- C'est pas faux, admet-elle.

Je parcourt la cours du regard quand je sens un regard en plastique me fixer. Ashley me dévisage comme si j'avais la peste. Je décide de m'éloigner de mes amis, comme ça si elle a quelque chose à me dire, elle viendra sans doute me voir.

- Je vous laisses, je vais aux toilettes.

- T'aurais pas pu y aller chez toi ? demande Jules, un sourire amusé aux lèvres.

- Si mais... j'étais en retard.

Il hoche la tête et je les laisse, puis entre dans les toilettes des filles. Sans grand étonnement, Barbie y entre à son tour quelques secondes plus-tard.

- Alors Aisha. Ça va ?

- Ouais. Pourquoi tu me fixais dans la cours ?

- Tu sais, j'ai appris quelque chose d'interessant il y a pas longtemps, dit-elle en ignorant ma question. Tu devrais faire gaffe à où tu t'engueules pendant les soirées.

Oh merde... j'ai compris... c'était elle et Gab qui étaient en train de coucher ensemble pendant que je me disputais avec Julie...

- Tu...

- Je ? Oui, je sais tout... l'assassine. Cette pauvre innocente qui n'avait rien demandé à personne que tu as tué. Dis-moi, on ne t'a pas envoyé en hôpital psychiatrique pour te faire soigner ? Il paraît qu'à priori après ça tu t'es fait renié par tout le monde. Ma pauvre petite.

J'essaye de ne pas montrer mon angoisse en ajoutant :

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Mais de quoi tu parles ?

- Je suis pas conne. Si tu ne voulais rien en échange tu l'aurais déjà dit à tout le bahut. Alors je réitère, qu'est-ce que tu veux ?

Un sourire de peste vient se dessiner sur ses lèvres.

- Je veux que tu foutes la honte à ton idiote de copine. Melissandre.

Je lève les yeux au ciel.

- C'est Mélanie. Et hors de question que je fasses ça.

- Très bien. Alors mets toi en tête que dès demain tout le monde saura qui tu es vraiment, l'assassine.

Je réfléchis. Je ne veux pas faire de mal à Mélanie, mais je veux encore moins que mon secret soit découvert... elle s'apprête à repartir mais je l'interpelle.

- Hé !

Elle se retourne.

- Oui ?

- D'accord je... je vais le faire.

- Très bien. Je vois que tu n'es pas si débile que ça au final. Je veux que tu publies sur ses réseaux une photo d'elle compromettante. Qu'elle soit en sous-vêtements, ou alors bourrée en soirée, quoique ça m'étonnerait qu'elle y soit déjà été, je m'en fou, tant que ça l'humilie.

- Mais pourquoi tu lui en veux autant ? Qu'est-ce qu'elle t'as fait ?

- Elle est ton amie. C'est tout. Oups, la pauvre. Je te laisse deux semaines pour avoir le temps de trouver quelque chose de bien embarrassant, pas plus. Pigée ?

J'aimerais tellement lui écraser la tête contre un lavabo.

- Ouais.

Aisha Aparicio, nommée pire amie du monde, c'est moi.

*****

- Pourquoi t'étais pas là hier et avant hier ? me demande Stevan comme si ma vie le regardait.

- J'étais malade.

- Pourquoi je te crois pas ?

- Je m'en fou, laisse moi tranquille.

- Wow, t'es de mauvaise humeur toi ce matin. Je parie que t'as tes règles.

Ce qu'il peut être lourd sérieux.

- Tu sais, c'est pas parce qu'une femme est de mauvaise humeur qu'elle a forcément ses règles.

- Ouais je sais, je disais ça pour t'énerver.

- Pff bah t'as réussi.

En détournant la tête, je vois cette connasse d'Ashley en train de me regarder. Lui lever mon majeur me tente, mais vaut mieux rester tranquille.

- T'es pas drôle, dit Stevan.

- Comment ça je suis pas drôle ? J'ai jamais dit que j'y étais.

- Ouais mais d'habitude quand je t'embête t'as des réactions drôles.

- Contente de voir que je t'amuse, mais franchement aujourd'hui c'est pas le jour.

- Sinon elle va comment ta chienne dominatrice ?

- Tss. C'est une gentille fille. Elle est pas du tout dominatrice.

- Comme sa maîtresse.

Je me tourne vers lui en le fusillant du regard.

- C'est bon je déconne ! Dis-moi pourquoi Ash est venue me voir en me disant de me méfier de toi ? Non parce que j'aimerais savoir. C'est pas avec ta petite taille que tu m'effraies beaucoup.

- Ashley aime raconter de la merde, ça ne t'as pas traversé l'esprit ?

- Si je m'en doutais mais dans le doute, on ne sait jamais.