Jour 8

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- Tu fais attention, mmh ?

- J'ai mon gel hydroalcoolique, mon attestation, mon porte-feuille, les sacs... Ah non j'ai oublié quelque chose.

- Quoi ?

Il se met sur la pointe des pieds et m'embrasse furtivement. Je souris et réponds à son baiser en m'accrochant à son t-shirt.

- Tu fais attention, je répète contre ses lèvres.

- T'inquiète pas.

Louis a besoin de sortir, je le sens bien. Il est impatient de partir, même si c'est juste pour faire les courses.

- T'as rien oublié sur la liste ? Envoie moi un texto sinon.

- Non je pense que c'est bon.

- Je ne vais au front Harry, ne fait pas cette tête. Et c'est pas Walking Dead non plus dehors.

Il picore tendrement mes lèvres alors que je grimace, puis me caresse la joue.

- A tout à l'heure.

Il enfile sa veste et me sourit avant de sortir. Voilà, il est partit. Je soupire et retourne dans la cuisine pour laver la vaisselle. Il va falloir que je m'occupe pendant une bonne heure.

Après la vaisselle je fais un coup de ménage. Ca m'occupe pendant une petite demi-heure, jusqu'à ce que mon portable sonne. Je laisse l'aspirateur et m'installe dans le canapé pour répondre à l'appel vidéo de Niall.

- Salut Neil.

- Salut Harold. Comment ça va aujourd'hui ?

- Louis vient de partir prendre des courses.

Il me fixe, et se met à rire.

- C'est pour ça que tu fais cette tête ?

- Te moque pas de moi. T'es pareil avec Zayn.

- Ouais sauf que Louis qui sort 1 heure pour faire des courses et Zayn qui bosse 12 heures d'affilées à l'hôpital c'est pas la même chose.

- C'est vrai... pardon. Ca tombe bien que tu appelles, il fallait que je te parle de quelque chose.

- Oula, attends je m'installe.

Je lève les yeux au ciel et le regarde bouger les oreillers de son lit pour mieux se caler. 15h, il est encore au lit. C'est pas le confinement qui change ses habitudes, Niall est du genre à faire des grasses matinées jusqu'en fin d'après-midi.

- C'est bon ? je m'impatiente un peu.

- Oui c'est bon, vas-y. Alors ?

- On a un peu parlé avec Louis hier soir... vraiment je pense qu'il faudrait que vous arrêtiez de le charrier sur nous. Vous êtes mes amis, vous me connaissez... et ça le fait douter de nous tout ça. Enfin surtout de lui.

Il m'écoute avec attention, puis grimace.

- D'accord, désolé. Je ne pensais pas qu'il le prenait vraiment mal, sinon j'aurais arrêté. Je vais en parler avec Zayn.

- Merci.

- En tout cas t'es tout mignon à défendre ton petit-ami.

- Oh arrête.

Il rit et attrape sa guitare.

- J'allais jouer un peu, tu veux écouter ?

- A ton avis ?

* * *

Louis rentre alors que je mets au four le brownie au chocolat que je viens de préparer. Le confinement va sûrement nous faire prendre quelques kilos, mais tant pis.

- Je me sens tout sale, c'est horrible.

Il se désinfecte les mains et retire ses chaussures avant d'aller les mettre sur la terrasse.

- Va prendre une douche, je m'occupe des courses.

- T'es un amour.

Il retire tout ses vêtements et les mets dans la machine à laver avant de foncer dans la salle de bain. Je souris en secouant la tête et enfile une paire de gant pour ranger les courses. Je jette les emballages qui peuvent aller à la poubelle, et désinfecte le plus possible avant de ranger dans le frigo et les placards.

- Tu veux des enfants ? demande subitement Louis en me rejoignant dans la cuisine, une serviette autour des hanches.

- Quoi ?

Il ne se répète pas, car il sait que j'ai bien entendu, mais ouvre le frigo pour prendre la bouteille d'eau.

- C'est ta question perso du jour ?

- Je pense, un jour. Je me suis jamais vraiment posé la question. Et toi ?

- Je n'en veux pas.

- Sérieusement ?

- Sérieusement.

- Mais je pensais...

- Tu pensais que parce-que je viens d'une famille nombreuse je voulais toute une ribambelle d'enfant ? il rit en se servant un verre d'eau.

- Bah... oui.

- C'est tout le contraire. J'adore mes soeurs et mon frère, mais ils sont aussi terribles. Enfin... si toi tu en veux on pourrait en parler. Je suis pas non plus buté.

- Ca j'ai des doutes, je chuchote en souriant. On est vraiment en train d'avoir cette conversation ?

- C'est pas une conversation, c'était juste ma question.

- Je peux poser la mienne alors ?

- Tu l'as déjà posée.

- Euh... non ?

- Si. Tu m'as dis : et toi ?

- Mais tu... t'es vraiment pas possible.

Louis rigole alors que je l'attire vers moi en attrapant sa serviette. Mes bras se referment sur son petit corps encore humide de sa douche et il se blottit naturellement contre moi.

***

ConfinésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant