Attirance Astrale

Lune

Ah... la bonne vieille Terre. Elle tournait autour d'elle, admirant chaque jour chaque pays avec admiration. Elle voyait toutes ces petites lumières qui scintillait à la surface de la planète. Elle l'aimait tant cette planète, c'était comme sa soeur à ses yeux ! Mais la Terre était bien trop occupé à gérer ses Humains pour prêter attention à elle. Après tout, elle n'était rien d'autre qu'un tas de roche qui tombait inlassablement, attiré par la gravité terrestre...

Par moment, elle se sentait seule. Il y a cinquante ans, des petits Hommes avaient posés leur pieds sur la Lune, son territoire. Elle s'était fondue dans la face cachée de la Lune et avait attendu qu'ils partent. Et puis d'autres étaient venus après eux, et maintenant il y avait des robots. C'était beaucoup moins drôle. Elle observait avec émerveillement la lumière qui resplendissait de l'autre côté de la Terre, une couleur orange et si brillante... et chaude ! Et enfin, elle l'aperçut. Sur son Soleil, il était là, à la regarder. Ses cheveux rouge tenu en l'air par elle ne savait quel mystère, ses yeux couleur or et son sourire heureux. Ils étaient toujours très heureux de se voir. Mais le matin ou le soir, à chaque levé de Soleil et de Lune, ils ne pouvait pas vraiment se parler, trop occupé à contrôler leur Astre respectif. Mais aujourd'hui était spécial: il y avait une éclipse Solaire !

L'heure approchait et elle trépignait d'impatience elle aussi. Pour se calmer, elle décida de s'asseoir sur le sol rocheux de la Lune, ses mains posées l'une sur l'autre. Elle se souvint de ce jour où ils avaient tenté de se toucher. Elle pouvait voler, très vite et comme la Lune n'avait pas spécialement de chaleur, elle pouvait quitter son territoire sans risque. Elle atteignait le Soleil en l'espace de quelques secondes. Elle se souvenait parfaitement avoir croisé son regard et approchée sa main. Mais le Soleil était une barrière de taille. Lui ne pouvait pas quitter son territoire et elle ne pouvait pas y entrer. Ils en avaient donc convenus de rester éloigné pour éviter de se blesser d'avantage. Mais, pour l'un comme pour l'autre, cela devenait compliqué à supporter. Ils étaient les seuls êtres vivants gardiens d'Astres dans ce système là et ils ne pouvaient même pas se serrer la main pour se saluer. L'un avait le bras bleu de glace et l'autre l'avait noir comme la suie mais plus rien ne pouvait les empêcher de se toucher à présent. Et s'ils mourraient, que ce passerait-il après tout ? Cela causerai la collision de la Lune et la Terre ? Le Soleil brûlerait la Terre et tout ses habitants ? Et qu'est ce que ça ferait après tout... Les Humains ne sont pas les plus agréables envers leur hôte, à savoir s'ils savent qu'elle est vivante.

La surface de la Lune se réchauffa, offrant lui ainsi son départ. En à peine 10 secondes, elle se retrouva devant le Soleil. Il était là, l'attendant avec son sourire habituel.

- Salut Téomé !

- Yo Astréa !

Les deux avancèrent leurs mains, ressentant pour l'un le froid mordant de l'espace, et pour l'autre la chaleur extraordinaire du Soleil. En même temps, ils reculèrent. Leurs rêves étaient forts mais la douleur était difficilement supportable.

- Ce ne sera pas encore pour aujourd'hui, déclara Astréa la tête basse.

- Oui... dommage. Mais parlons d'autre chose, nous n'avons pas beaucoup de temps.

- De quoi veux-tu parler ? demanda-t-elle en triturant ses cheveux gris.

- De toi, parle de toi et de ce que tu voudrais faire si tu devait quitter ton cailloux.

Astréa s'arrêta. Que lui dire ? Devait-elle lui révéler qu'elle avait, par dessus tout, envie de le toucher, d'être avec lui pour l'éternité ? Elle croisa son regard or et prit son courage à deux mains.

- Je rêve, chaque jour. Je rêve de partir loin d'ici et de voyager à travers d'autre Galaxie. Je rêve de ne plus avoir à observer les Humains chaque nuit, ce n'est pas intéressant... Je veux pouvoir frôler des nébuleuses, je veux pouvoir m'asseoir sur des météores et danser dans leur queue. Mais par dessus tout, ce que je voudrais c'est faire tout ça avec toi.

- Alors allons-y.

Et sans que la fille n'est le temps de répondre, Téomé sorti du Soleil. Il devint bleu glacé en un quart de secondes. Astréa ouvrit grand les yeux et sourit jusqu'aux oreilles. Enfin ! Enfin ils avaient un contact ! Téomé avait prit la main de la jeune fille dans la sienne. Il avait un peu froid, mais tout aller plutôt bien. N'est-ce pas ?